L’impact positif de la scolarisation des filles
1 fille sur 5 dans le monde reste privée d’école. Pourtant, instruire une fille pendant 9 ans lui permet de changer son destin et celui de son pays.
En étudiant pendant 9 ans, elle voit son futur revenu augmenter de 10 % à 20 % ce qui participe directement à l’amélioration de la croissance de son pays.
Envoyer une fille à l’école, c’est lui donner la possibilité d’acquérir des connaissances qui lui permettront de prétendre à un métier et de construire son avenir.
Esther, 14 ans, ancienne domestique
« Mon nom est Esther et j’ai 14 ans. L’année dernière, ma sœur m’a emmenée en vacances à Lomé, et m’y a laissée, dans une maison, comme domestique. Elle m’a dit que je devais y aller et aider ces gens.
Je m’occupais du bébé, je faisais la lessive et la vaisselle, je commençais à 5 heures du matin. Ma patronne n’était pas gentille, elle me battait parce que je ne lavais pas correctement les vêtements et la vaisselle. J’avais peur d’elle.
Je suis restée dans cette maison pendant 4 mois, je n’étais pas payée. Je voulais partir mais ma tante disait que je devais rester. Je n’étais pas d’accord mais elle me répondait que c’était mieux pour elle et qu’elle refusait de me laisser partir. Je ne sais pas pourquoi.
La patronne ne me laissait pas sortir et je pleurais en espérant que quelqu’un vienne me chercher. Je lui demandais si je pouvais rentrer à la maison mais elle ne voulait pas. Je rêvais de retourner au village, de retourner à l’école… »
Le père d’Esther, Djibril et sa mère Rabi pensaient que leur fille avait été emmenée en vacances dans la capitale du Togo. Ils ont été bouleversés quand ils ont découvert qu’elle travaillait comme domestique et ont demandé à la police de la retrouver.
« Finalement, des gens de Plan International sont allés voir mes parents au village et leur ont parlé. Ils ont expliqué que j’étais partie pour Lomé. Mon père a répondu qu’il devait me ramener à la maison. Quelqu’un s’est rendu chez ma patronne et lui a dit qu’il venait me chercher. J’étais tellement contente quand j’ai su que je rentrais à la maison.
J’étais si heureuse de revoir ma famille, mes amis, de retourner à l’école... Plus tard, je voudrais devenir sage-femme. Quand j’aurais des enfants, je ne les laisserai pas partir pour Lomé parce que maintenant je sais ce qu’ils font aux enfants et aux filles ».
POUR LUTTER CONTRE L'ESCLAVAGE DOMESTIQUE DES FILLES, NOUS AVONS UN PLAN :