La directrice de Plan International UK, Tanya Barron, était à l'est du Népal samedi dernier pour une visite des projets sur les droits des filles, lorsque le séisme de magnitude 7,9 a frappé. Découvrez son témoignage édifiant.
« Alors que nous étions en réunion sur un toit-terrasse près de Biratnagar, à l'est du Népal, nous avons senti une légère secousse. Les Népalais y sont habitués – mais lorsque le tremblement s'est fait plus violent, nos collègues nous ont tout de suite informés que c'était beaucoup plus grave que ce à quoi ils étaient habitués.
Lorsque les gens ont commencé à sortir des bâtiments en courant et en criant et que les chiens se sont mis à aboyer, nous avons senti l'urgence de s'abriter immédiatement. Le séisme a duré pendant environ deux minutes, l'immeuble dans lequel nous étions tremblait fortement – un peu plus et il s'écroulait.
En 30 ans de carrière dans le secteur du développement, je n'avais jamais rien vécu de telle catastrophe.
Le lendemain, nous avons fait la route depuis l'est du Népal, où nous étions lorsque le séisme a frappé, jusqu'à Katmandou, afin de venir en aide aux victimes.
Notre voyage s'est avéré dangereux et les scènes apocalyptiques. A chaque fois que nous traversions un pont, notre voiture devait attendre jusqu'à ce que la voie soit dégagée, puis nous devions rouler très rapidement dessus, de peur qu'il ne s'écroule sous le poids de la voiture. Personne n'était certain que les structures tiendraient après avoir été secouées si violemment pendant deux jours.
Sur la route, chaque espace extérieur était investi par les habitants, qui avaient peur de rester à l'intérieur des bâtiments.
Les rapports provenant des districts ruraux autour de l'épicentre sont alarmants. Les équipes locales de Plan International nous ont raconté que beaucoup d'immeubles s'étaient effondrés. Des maisons, des écoles, des hôpitaux... L'espoir repose sur le fait que beaucoup d'habitants se réfugient dans des espaces ouverts, pour échapper à l'effondrement latent des bâtiments, limitant les victimes post-séisme.
Notre priorité aujourd'hui est de distribuer de la nourriture, de l'eau et des abris à ces populations. Mes pensées vont principalement aux enfants et leurs familles ; avec toutes ces maisons détruites, il y a beaucoup d'enfants qui n'ont nulle part où aller.
Nous savons que les enfants sont les plus vulnérables dans ces situations ; ils ont urgemment besoin de notre aide. Dans les prochains jours et semaines, un suivi psychologique sera aussi nécessaire, le traumatisme d'un séisme et ses conséquences affectent beaucoup les esprits des enfants.
Nous sommes maintenant à 3 heures de Katmandou, dans nos bureaux de Hetauda. Mes collègues sur place travaillent d'arrache-pied pour organiser l'aide humanitaire. Je suis fière de travailler avec des personnes si dévouées et professionnelles.
La route est encore longue – pour nous comme pour les populations de ce merveilleux pays. Mais le rétablissement commence dès aujourd'hui, et nous soutiendrons nos collègues népalais jusqu'au bout. »
A date, Plan International a distribué 80 tonnes de nourriture, tentes, couvertures, eau potable, kits d'hygiène, ainsi que des équipements de télécommunication pour gérer la crise.
Afin de répondre aux besoins vitaux des populations locales les plus vulnérables, Plan International France a lancé un appel à dons.
Mobilisez-vous pour les victimes de cette catastrophe, faites un don.