« Je m’appelle Santi, j’ai 21 ans et je vis à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Mon pays est un archipel situé dans une zone fragile, composé de 17 000 îles sur lesquelles vivent 250 millions de personnes. Nous devons souvent faire face à des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des inondations, sans compter les effets désastreux du réchauffement climatique.
En 2013, lors d’une inondation majeure, l’eau a envahi le bidonville où je vivais et le niveau de l’eau a atteint plus de 2 mètres. J’ai vraiment eu peur mais j’ai tout de suite décidé de ne pas rester dans mon coin et de me mobiliser pour aider les gens sur place. Je me suis rattachée aux bénévoles de Plan International, qui mène beaucoup de programmes dans la région. Avec d’autres jeunes, nous avons construit des bateaux et des cabanes pour transporter et abriter les familles qui avaient tout perdu.
J’ai été étonnée du nombre de personnes qui répondaient à nos demandes publiées sur internet !
Très rapidement, comme je me suis rendue compte que nous manquions de bras et de moyens, j’ai décidé d’utiliser les réseaux sociaux afin de mobiliser plus de jeunes à rejoindre notre action humanitaire. Cela m’a aussi permis de recenser des informations sur les victimes, de diffuser des images de la catastrophe et de faire des appels à dons.
J’ai été étonnée du nombre de personnes qui répondaient à nos demandes publiées sur internet ! Certaines se proposaient comme bénévoles humanitaires tandis que d’autres apportaient de la nourriture, déposaient des couvertures, des médicaments, des vêtements, en complément de tout ce que nous fournissait déjà Plan International.
Chaque jour, je publiais sur les réseaux sociaux un compte-rendu de ce qui avait été fait et de la façon dont les dons avaient été utilisés, afin d’inciter plus de gens à donner pour aider.
J’ai vraiment aimé ce rôle d’agent humanitaire parce que, comme tous les membres de mon bidonville, j’ai ma part de responsabilité dans la reconstruction de ma communauté après chaque catastrophe. Nous les jeunes, nous devons nous préparer et préparer les autres à anticiper et faire face à chaque nouvelle catastrophe.
Et, le moment venu, être capable de mobiliser des moyens et des personnes encore plus rapidement grâce à nos compétences en matière de nouvelles technologies. »