Le million de membres atteint
« Donnons aux jeunes un accès meilleur au crédit pour qu'ils puissent aider leur communauté à se développer » : c'est l'appel de Plan International aux dirigeants du monde entier, à l'heure où l'ONG célèbre le 1 000 000ème membre de son programme de groupes d'épargne, lancé dans de nombreux pays.
Pour marquer ce tournant, Plan International a fait appel à l'expertise de l'économiste Dean Karlan à la renommée mondiale. Ce dernier a établi un rapport sur le sujet suivant : le rôle des ONG pour atteindre les personnes n'ayant pas (ou peu) accès à la finance.
Ce rapport « Innovation, inclusion et confiance » a d'ailleurs été remis aux leaders du monde des affaires lors du Forum économique mondial qui se tenait à Davos (Suisse). Il présente les moyens dont disposent les ONG pour que les personnes les plus pauvres fassent davantage confiance au système bancaire, et que les banques proposant le service du microcrédit à leurs clients soient prêtes à élargir leur offre aux gens défavorisés.
Ainsi, les personnes les plus discriminées (du fait de leur âge, de leur sexe, de leur origine) se verraient offrir des services bancaires spéciaux, en plus de participer aux groupes d'épargne créés par Plan International. Les jeunes quant à eux pourraient disposer de services pour développer leurs compétences de vie.
Qu'est-ce qu'un groupe d'épargne ?
Les groupes d'épargne rassemblent des membres qui épargnent régulièrement (souvent à une fréquence hebdomadaire). Le fonds constitué peut fournir des ressources immédiatement aux membres qui le demandent. Les membres retrouvent leurs économies et gagnent en plus une part d'intérêts.
Plan International gère des programmes de groupes d'épargne dans 26 pays dans le monde : 97 % d'entre eux sont en Afrique.Avec le succès de cette initiative, l'ONG envisage de développer ses groupes d'épargne davantage en Asie et en Amérique latine.
« Un million de membres, c'est un événement qui fera date dans le travail de Plan International avec les groupes d'épargne. Cela prouve que le système fonctionne avec des gens que les institutions de microfinance dédaignent : trop ruraux, trop pauvres, ou trop jeunes », témoigne Nigel Chapman, CEO de Plan International.
Les bénéficiaires de nos groupes d'épargne comptent ainsi une entrepreneuse de Sierra Léone, devenue millionnaire en vendant des noix de coco, ainsi qu'une mère en Ethiopie qui, aujourd'hui, gère un magasin de parapluies et soutient financièrement sa famille.
Une attention particulière portée à la jeunesse
John Schiller, conseiller des groupes d'épargne à Plan International, explique que les enfants et les jeunes bénéficieront de manière croissante de ces programmes dans les années à venir.« Il faut faciliter l'accès à la finance si nous voulons donner aux jeunes le pouvoir de développer leur potentiel et leurs communautés. C'est la clé. »
« Nous allons nous concentrer sur cette partie de la population, puisque nous avons appris à travailler avec 82 000 enfants et jeunes en Afrique de l'Ouest.On peut leur apprendre de manière efficace et sans risque la gestion des finances, qui peut servir comme un « système de départ » pour donner aux jeunes une expérience de l'épargne régulière et du crédit, et leur permettre de se lancer dans la vie. »