Plus de 16 000 personnes vivent dans le camp de Mentao dans lequel Plan International intervient, situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière malienne, dans le nord du Burkina Faso. En à peine un mois, ils étaient des milliers à affluer, principalement depuis le Niger et le Mali.
Ces réfugiés, d’origines très différentes (ethnies, cultures, langues …), partagent des conditions de vie très difficiles. Mais ils ont quelque chose d’autre en commun : tous connaissent Mariam.
BÉNÉVOLE AUX CÔTÉS DE PLAN INTERNATIONAL
Depuis un an en effet, Mariam travaille comme bénévole dans le camp aux côtés de Plan International. A 20 ans, cette jeune fille déterminée apporte son aide à des réfugiés vivant dans une très grande précarité.
Mariam est elle-même réfugiée. Elle a fui son pays de naissance, le Mali, quand le conflit a éclaté en 2012. Sa mère et elle ont trouvé refuge au camp de Mentao, et du jour au lendemain, sa vie a changé. Jeune fille insouciante, elle découvre la vie très dure que mènent les réfugiés.
« A ce moment, j’ai refusé d’être dépendante de ma mère pour tout », déclare-t-elle. « J’ai décidé d’être au contraire celle sur qui on pourrait compter ».
Depuis ce jour, Mariam a commencé à proposer son aide aux autres. Elle a approché les officiers des Nations unies présents dans le camp : « J’ai demandé si je pouvais donner un coup de main ». Elle est alors engagée comme bénévole chez Plan International, avec la mission d’établir le nombre de réfugiés du camp, car elle possède une qualité rare : elle parle couramment 5 langues, un talent qui lui permet de communiquer avec les réfugiés.
Son travail lui permet d’explorer le camp entier, de connaître tous ses occupants. C’est elle en effet qui est chargée de rapporter les morts et les naissances, ainsi que les nouveaux arrivants, qui affluent en masse, auprès des autorités du camp.
UN SOUTIEN POUR LES FEMMES ET LES FILLES DU CAMP
Grâce à ce travail, Mariam a gagné assez d’argent pour acheter à sa mère nourriture et fournitures variées. Mariam s’est acheté une mobylette pour pouvoir parcourir plus rapidement le camp et accomplir son travail de manière plus efficace.
Le travail de Mariam avec Plan International lui a donné confiance en elle. Elle parle ouvertement et librement de ses opinions sur le mariage des enfants, les droits des filles, prêtant une oreille attentive aux femmes et aux filles ayant besoin d’être écoutées. Nombreuses sont celles qui font appel à ses conseils.
En plus d’être un soutien à ses paires, Mariam mène des actions de sensibilisation auprès des familles et des clubs de jeunes.Elle incite les parents à envoyer leurs enfants à l’école : Plan International a construit 15 écoles temporaires dans Mentao pour que les enfants continuent leur scolarité malgré les conditions de vie précaires.
Mariam consacre donc son temps aux personnes qui ont besoin d’elle, ce qui ne l’empêche pas de se projeter dans l’avenir.Elle aimerait retourner à l’école, et déclare vouloir « travailler plus tard comme experte dans les mobilisations sociales et les relations publiques ».