Au Sud Soudan, des centaines de milliers d'habitants ont fui les zones de combat pour rejoindre des camps de fortune dans les pays transfrontaliers. Plan International tire la sonnette d'alarme : avec cet exode massif, plus de 3,7 millions de personnes sont menacées par la faim et il faut agir rapidement contre la pénurie de nourriture et d'eau qui touche les réfugiés.
Un risque de pénurie grave
Presque 900 000 villageois, soit plus de 10 % de la population totale, ont fui les combats en Ouganda opposant le gouvernement et les troupes rebelles. La plupart se sont réfugiés dans les pays voisins de l'Ethiopie, du Kenya, du Soudan et de l'Ouganda.
Le problème majeur est qu'en abandonnant leurs terres dans un pays encore largement rural, les familles des paysans réfugiés ne peuvent plus compter sur les récoltes pour se nourrir. Plan International tire la sonnette d'alarme sur un risque de grave pénurie.
« Le nombre actuel de personnes déplacées et de réfugiés à cause du conflit est déjà choquant, mais en plus, une catastrophe humanitaire se profile. Si ces personnes ne peuvent pas revenir sur leurs terres en mars ou avril au moment où les pluies commencent à tomber, elles perdront toute chance de récolte pour se nourrir et pour en vendre au marché », explique Roland Angerer, Directeur régional de Plan International en Afrique de l'Est et du Sud.
Les familles, particulièrement vulnérables
Les femmes et les enfants sont les premières victimes de l'exode. Achuoth, 35 ans, est la mère de 9 enfants. Elle fait partie des réfugiés du camp de Minkammam dans le centre du Sud Soudan à Awerial, où plus de 84 000 personnes ont trouvé un abri.Elle témoigne de l'urgence extrême de sa situation, comme celle de milliers d'autres.
« Je n'ai plus de lait pour nourrir mon bébé. Mon dernier repas remonte à 3 jours. On a raté la première distribution de nourriture, du coup, on attend, en espérant en avoir la prochaine fois. Nous n'avons aucun endroit où dormir. J'utilise une petite tente avec ma petite, mais mes enfants dorment dehors sur une petite natte ».
La priorité : protéger les enfants
Plan International a déployé une équipe internationale pour aider ses intervenants déjà sur le terrain à répondre à l'urgence. « Nous nous concentrons sur les besoins immédiats, comme la protection des enfants, l'eau, l'hygiène, la nourriture, l'éducation », explique M. Angerer.
« Beaucoup d'enfants ont été séparés de leurs familles, ce qui les rend plus vulnérables à la violence, au trafic et aux abus. » Dans ces conditions, Plan International a lancé un appel mondial pour aider des milliers d'enfants déplacés et leur familles avec de la nourriture, de l'eau potable, des sanitaires, des espaces protégés et un soutien psychologique.
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