Au Vietnam, les violences de genre sont très présentes, résultant de normes sociales ancrées définissant les rôles masculins et féminins et instituant notamment des relations hiérarchiques entre les hommes et les femmes.
Une étude menée en 2010 au Vietnam montre que 58 % des femmes ont déjà été victimes de violences et 3 % ont été abusées sexuellement avant l'âge de 15 ans. De plus, dans 25 % des familles interrogées, les enfants subissaient des violences (physique, morale ou verbale) de la part de leur père.
Qu'est-ce que les violences de genre ?
Toutes les violences qui peuvent être subies par les filles et les garçons : abus sexuels, physiques ou psychologiques, dans le milieu scolaire mais également sur le trajet de l'école.
Le phénomène se reproduit à l'école, où les autorités scolaires ne reconnaissent pas formellement les violences de genre et ne dénoncent que très rarement les cas constatés par manque de compréhension des conséquences sur le développement de l'enfant ou par peur d'une couverture médiatique qui nuirait à l'école.
Ainsi, une autre enquête, conduite notamment dans des lycées vietnamiens, a révélé que 10% des adolescents interrogés avaient été victimes de harcèlements sexuels au cours de l'année précédant l'enquête. Parmi eux, 81 % étaient des filles.
Créer un modèle pilote d'école pour promouvoir l'égalité filles/garçons
Grâce à la participation des centres de recherches partenaires, l'objectif est d'établir une base scientifique et de promouvoir, auprès du Département de l'Education et de la Formation d'Hanoï, le modèle pilote d'école sans violences de genre.
Le but à long terme est de faire adopter ce modèle par le Département gouvernemental et de le dupliquer à un maximum d'écoles de la ville. 5 acteurs majeurs :
- Les enseignants et autorités scolaires à travers la formation du personnel ou la mise en place d'un système de réponse aux violences de genre permettant l'accueil et le soutien des victimes
- Les élèves à travers l'organisation de sessions de sensibilisation et de réflexion afin qu'ils prennent conscience des conséquences des violences de genre sur le développement des enfants victimes. De plus, le projet prévoit la mise en place de clubs d'enfants chargés de promouvoir les changements de comportements individuels.
- Les parents et notamment les associations de parents d'élèves qui seront sensibilisés à l'importance de la violence de genre dans le système scolaire vietnamien et les moyens d'y remédier
- Les journalistes avec leur sensibilisation sur ces thèmes et l'appui aux publications, reportages ou articles promouvant le modèle.
- Les autorités et en particulier le Département de l'Education et de la Formation d'Hanoï, au travers d'activités de plaidoyer sur les bénéfices du modèle et sa duplication dans d'autres écoles de la ville.
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