A cette occasion, Plan International rappelle la nécessité de poursuivre les efforts financiers entrepris pour permettre aux plus vulnérables (les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes) d'accéder aux moyens de prévention et de traitement.
Au cours des 10 dernières années, le paludisme a reculé dans toutes les régions du monde. Plus d'1 million de vies ont été sauvées grâce à la prévention et aux traitements (distribution de moustiquaires, tests de dépistage gratuits etc.).
Les moustiquaires
Le paludisme est une maladie évitable qui peut être guérie si elle est diagnostiquée à temps et reçoit le bon traitement. Nous travaillons dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest (Burkina Faso, Togo, Libéria…) pour distribuer des moustiquaires et sensibiliser à la prévention et au traitement du paludisme. A titre d'exemple, en 2012, Plan International a permis à 7,6 millions de burkinabais, soit 1 habitant sur 2, de bénéficier d'une moustiquaire.
« Les enfants, les jeunes et les personnes âgées étaient souvent victimes du paludisme. On leur donnait de la tisane pour les soigner, mais il arrivait qu'elles ne s'en sortent pas. La distribution gratuite des moustiquaires et les conseils pratiques qu'on nous a donnés ont vraiment été bénéfiques». Témoigne Ousséni Ouédraogo, 65 ans, de Songodin au Burkina Faso.
Des besoins financiers
Cependant, un chiffre doit nous alarmer : chaque minute, 1 enfant meurt de la maladie et 7% de ceux qui survivent gardent des séquelles neurologiques à vie, comme la cécité ou l'épilepsie.
Le travail de prévention et de diagnostic n'est possible que grâce aux investissements financiers de la communauté internationale. Entre 2011 et 2020, on estime à 5,1 milliards d'euros la somme nécessaire chaque année pour que toutes les personnes puissent être traitées dans les pays où la transmission persiste. Or, le total des fonds disponibles à l'échelle mondiale s'élève à 2,3 milliards d'euros, soit moins de la moitié des sommes nécessaires.
« Il ne faut pas gâcher les progrès considérables qui ont été faits ces dernières années dans la lutte contre la paludisme. Nous devons trouver de nouveaux mécanismes de financement si l'on veut à la fois éviter la résurgence de la maladie et sauver la vie de 3 millions d'enfants africains d'ici à 2015 ». Explique Adama Coulibaly, directeur régional de Plan International en Afrique de l'Ouest.