Ces dernières années, de nombreux effort ont permis d'améliorer considérablement le taux de fréquentation des écoles primaires en Ouganda, notamment par les filles. Malgré cette victoire, la qualité de l'éducation reçue par les élèves reste un challenge de taille, notamment en raison de l'absentéisme des enseignants, qui est un problème majeur dans le pays. En moyenne, ils seraient absents de leur classe 30% du temps, et jusqu'à 60% dans certaines écoles.
SOUTENIR LES PROFESSEURS ET DONNER LA PAROLE AUX ELEVES
Mal payés, souffrant de conditions de travail difficiles et cumulant plusieurs métiers, beaucoup de professeurs choisissent de ne pas venir en classe pour rester chez eux ou travailler aux champs. Une situation qui a un impact direct sur la scolarité des enfants.
Afin de remédier à cette situation, Plan International encourage les autorités à soutenir davantage les professeurs et participe à la création de conseils d'élèves dans les écoles. Ces conseils mettent en place des initiatives concrètes pour améliorer les infrastructures scolaires et organisent des temps de discussion avec les enseignants sur les problèmes posés par l'absentéisme. Grâce à Plan International, plus d'une centaine de conseils ont déjà été créés dans le pays.
LE SMS COMME OUTIL DE PERSUASION
En appui de ce travail, Plan International est à l'initiative d'un système ingénieux et innovant permettant aux élèves d'envoyer gratuitement des SMS dès qu'un professeur est absent. Les élèves peuvent avertir par SMS la direction de l'école et le responsable du district, qui enquêtent alors sur les raisons de cette absence. Les SMS sont gratuits et des téléphones portables ont été fournis par Plan International aux élèves. Une mesure simple et efficace, qui a fait chuter l'absentéisme parmi les professeurs, mais aussi parmi les élèves.
« Les élèves surveillent les professeurs, et les professeurs surveillent les élèves. Tout le monde est donc au rendez-vous chaque jour en classe », explique Moses, instituteur d'une école primaire du district de Luwero, où le décrochage scolaire est passé de 23 à 4% en à peine 2 ans. Les résultats sont tels que les autorités ougandaises ont décidé d'intégrer l'approche de Plan International dans la politique d'éducation nationale.