Des conditions de vie difficiles
La communauté de Mayra est une des communautés où le taux de mariages précoces est le plus élevé. L'âge légal du mariage dans le pays est de 14 ans pour les filles, et de 16 ans pour les garçons. Très peu éduquées, les filles sont particulièrement vulnérables aux violences, aux abus sexuels, et aux discriminations.
« Quand les gens nous voient dans nos habits traditionnels, ils nous discriminent, et comme nous ne parlons pas espagnols, nous ne sommes pas écoutés. En tant que filles issues d'une communauté aborigène, nous sommes régulièrement victimes de harcèlement sexuel », explique Mayra.
La communauté de Mayra est souvent pointée du doigt, et les conditions de vie y sont difficiles. La jeune fille vit avec sa mère, sa sœur aînée et son petit frère dans une cabane construite en tôle froissée. Le baraquement n'a ni eau courante, ni électricité et menace d'être détruit par la pluie et les tempêtes qui frappent souvent la région.
Un accès limité à l'éducation de qualité
« Dans ma communauté, beaucoup de filles ne poursuivent pas leurs études après l'école primaire, car leurs parents préfèrent qu'elles restent à la maison pour s'occuper du foyer. Pour la plupart d'entre eux, une fille doit uniquement se marier, faire des enfants et s'occuper des tâches ménagères ».
Mais pour Mayra, aller à l'école est essentiel. Ses deux sœurs aînées se sont mariées très jeunes et ont quitté la maison, arrêtant leurs études. Après avoir terminé le 1er cycle, elle n'était pas sûre de pouvoir poursuivre sa scolarité, car sa mère a de très faibles revenus.
« Mon père nous a abandonnés quand j'étais petite, donc ma mère doit s'occuper seule de nous. Avant, je pensais que je pourrai m'en sortir sans éducation, mais j'ai vite réalisé que sans diplôme, je ne pourrai rien faire ».
Le soutien de Plan International
Mayra garde espoir grâce à sa sœur Miriam, qui l'a incitée à prendre part à un groupe de jeunes initié par Plan International. Elle est devenue une fervente défenseuse des droits des enfants et une porte-parole impliquée de Plan International. Elle a notamment pris la parole au Global Girl Summit to End Sexual Violence in Conflict en juin. Plan International lui a également accordé une bourse qui lui permet de poursuivre ses études.
« Etudier est ce qui me rend heureuse. Je vais faire de mon mieux pour terminer le lycée et obtenir mon diplôme de travailleur social, comme ça je pourrais aider d'autres filles qui sont dans la même situation que moi ».
Vous pouvez aussi aider les filles à accéder à une éducation de qualité en signant notre pétition.