Lutter contre le mariage précoce
Maimouna, 15 ans, habite dans la ville de Gabu, à 200km de Bissau, capitale de la Guinée-Bissau. Grâce à son statut de Présidente du parlement des enfants de Gabu, elle tente de faire changer les comportements au sein de sa communauté, en mettant en place des projets et des actions concrètes. La jeune fille est également membre du club « Girls Making Media », initié par Plan International.
Fervente combattante du mariage précoce, Maimouna se bat pour que toutes les filles puissent aller à l'école le plus longtemps possible, choisir le moment où elles se marieront, ainsi que leur futur époux. Régulièrement, elle parcourt des centaines de kilomètres pour aller à la rencontre des filles qui lui demandent de l'aide.
Le soutien de Plan International
Maimouna est soutenue dans ses démarches par le Responsable du programme de Protection des enfants de Plan International, et si besoin, par la police et le tribunal.
« Quand une victime d'abus ou le proche d'une victime fait appel à moi, je commence par le mettre en relation avec le Conseiller de Protection des enfants de Plan International, et ensuite je préviens la police », explique-t-elle. « En cas de mariage précoce par exemple, une fois que les faits sont établis, la police convoque les parents de la fille et les dissuade de la marier. S'ils refusent, ils sont poursuivis en justice et risquent jusqu'à 2 ans d'emprisonnement. Si les parents sont d'accord, ils signent un document officiel qui les engage à ne pas marier leur fille avant l'âge légal, à continuer de prendre soin d'elle et de l'envoyer à l'école », ajoute-t-elle.
Le nombre de mariages précoces diminue
Dans la plupart des cas, l'opération se limite à une conciliation avec les parents au poste de police. La majorité d'entre eux comprennent rapidement les nombreuses opportunités que perdraient leurs filles en se mariant avant d'avoir fini leurs études.
« Le nombre de cas diminue dans la région, mais il y a encore de trop nombreuses filles victimes de mariages précoces ou d'autres formes d'abus au sein de notre communauté, nous devons continuer à agir pour elles », conclut Maimouna.