Le mariage précoce est toujours ancré dans les mentalités
Plan International a mené une étude concernant le mariage précoce au Kenya. Cette étude indique notamment que dans les zones rurales du Kenya, les filles sont souvent mariées dès l'âge de 14 ans.
L'association d'arguments culturels, traditionnels et religieux est utilisée pour justifier les mariages précoces. Mais les aspects économiques entrent également en ligne de compte puisque les filles sont souvent considérées comme un fardeau économique ou évaluées sur leur « valeur de change », c'est-à-dire en équivalent-marchandises, équivalent-argent ou équivalent-bétails.
L'étude indique que 43 % des filles interviewées étaient mariées mineures. Un pourcentage plus important que les chiffres nationaux qui sont de 34 % pour les filles, et 1,4 % pour les garçons.
L'étude révèle également que les filles sont très souvent contraintes de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants et assurer les tâches domestiques dans leur maison, au détriment de leur éducation.
Éduquer pour repousser l'âge du mariage
« Améliorer l'accès à l'éducation des filles et des garçons et éliminer les discriminations sont des objectifs importants pour mettre fin aux mariages précoces», a indiqué Samuel Musyoki, directeur de Plan International Kenya. Sachant que 9 années d'études minimum sont nécessaires pour garantir aux filles et aux garçons une meilleure transition vers l'éducation secondaire.
Il a ajouté que : « Le lobbying et le plaidoyer pour la mise en vigueur de lois sur le genre, sur les mineures et sur le mariage forcé, peuvent aussi être une des approches à employer pour s'occuper de ces problèmes ».
Cela passe notamment par une coordination entre les différents ministères afin de faire évoluer les mentalités et de s'attaquer aux barrières sociales et économiques de l'éducation des filles.