Typhon Haiyan : 8 novembre 2014
Voici un an aujourd'hui que le typhon Haiyan s'est abattu sur les Philippines, laissant sur son passage un tas de ruines, parmi lesquelles tentent de vivre les survivants, dont de nombreux enfants.
Cette semaine nous vous dévoilerons, au fil de plusieurs articles, le magnifique reportage photos de Pieter ten Hoopen qui témoigne de ce que fut la vie, après le typhon, de millions de Philippins. Voici la première des 4 séries de photos que nous vous exposons.
Environ la moitié des victimes du typhon sont des enfants, mais à quoi cela ressemble-t-il pour un enfant de vivre dans une zone de désastre ? Trois semaines après le passage du typhon Haiyan, le photo-documentaire Pieter ten Hoopen a voyagé avec Plan International dans les zones sinistrées, et rencontré quelques enfants et leurs familles dont les vies ont été complètement bouleversées. Pieter est retourné aux Philippines en mai et en septembre pour voir comment les enfants vivaient dans ces conditions.
Legaspi, Décembre 2013.
Une femme se recueille dans son quartier trois semaines après le passage du typhon Haiyan. Ce typhon, perçue comme étant la plus forte tempête jamais survenue, a pris la vie de plus de 6 200 personnes et touché près de 14 millions de gens dans 44 provinces. Cela inclue environ cinq millions d'enfants, dont 1,7 millions qui ont été déplacés. Quatre millions de personnes ont perdu leurs maisons à cause de Haiyan. Partout, les gens font du feu pour se débarrasser des piles d'ordures et de débris.
Tanauan, Décembre 2013.
« Quand nous avons entendu l'alarme, ma mère m'a dit : soyez forts, un typhon arrive. », raconte Jednel, 11 ans. « Nous avons couru sur le toit de notre voisin. Nous étions terriblement effrayés et avions très froid sous le vent et la pluie. Les lèvres de mon petit frère sont devenues noires à cause du froid, et nous pensions qu'il allait mourir. Mais il a survécu. Après cela, il y avait beaucoup de morts dans la rue. C'était si triste. Tout le monde pleurait. Un de mes amis est mort. »
San Antonio, Décembre 213.
Une fille se promène sur ce qu'il reste de son quartier dans l'Ouest de Samar. Les enfants sont particulièrement vulnérables en cas de désastres. Il y a un risque plus élevé pour qu'ils soient victimes d'accidents, de maladies , de violence ou de trafics. Quand les écoles sont fermées et les parents occupés à essayer d'obtenir de la nourriture et de l'eau potable, beaucoup d'enfants errent dans les débris sans surveillance. Après le typhon, Plan International a travaillé pour procurer des espaces sécurisés pour 21 000 enfants où ils peuvent jouer, apprendre et avoir un soutien psychologique.
San Antonio, Décembre 2013.
« J'étudie l'administration à l'université de Tacloban. J'ai l'habitude de prendre le ferry d'ici à la ville. Mais maintenant, tout a été stoppé. J'attends que l'école reprenne de nouveau », confit Myrish. Durant la journée, elle aide son père, José, à nettoyer les débris autour des ruines de leur maison. José est un pêcheur et ne sait pas quand est-ce qu'il pourra de nouveau pêcher car il a perdu son bateau. A San Antonia, 50 personnes sont mortes et des cadavres sont encore découverts un mois après le passage du Typhon. La majorité des maisons ont été démolies par la tempête. Beaucoup de gens vivent dans des centres d'évacuation et ont besoin de nourriture, d'eau et d'abris.
Legaspi, Décembre 2013
« J'étais si effrayée et je pensais que nous allions mourir », raconte Ronalyn, 27 ans. « Mon mari était sorti ce matin-là. Je suis restée seule sur le toit pendant des heures, serrant fermement mes jumeaux de huit semaines, les empêchant de se noyer. C'est un miracle que ni Jun ni John n'aient été blessés. » Depuis le Typhon, 15 717 femmes et enfants ont reçu des soins grâce à Plan International.