Le 20 novembre 1989, la communauté internationale a fait une promesse aux enfants du monde : mettre en œuvre et faire respecter, par tous les moyens en leur pouvoir, les droits fondamentaux des enfants reconnus dans la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) tels que le droit à la survie et au développement, à la croissance et à l'apprentissage, à ce que leurs voix soient entendues et écoutées et à être protégés de la discrimination et de la violence sous toutes ses formes.
L'engagement ainsi pris, auprès de tous les enfants de faire respecter tous leurs droits, était important mais surtout stratégique. De fait, assurer le respect effectif des droits des enfants, c'est les aider à devenir des adultes libres et autonomes, et contribuer à la construction d'un monde plus prospère, pacifique et juste.
Un mouvement global est né de cet engagement et de cette conviction. Avec la convention comme cadre et fondement, et les intérêts de l'enfant comme objectifs, les organisations, les individus, les militants, les gouvernements, le secteur privé, les leaders religieux et culturels, les communautés, les familles et les enfants se sont mobilisés de concert pour honorer les termes de la convention. La remise du prix Nobel de la paix, cette année, à Malala Yousafzai et à Kailash Satyarthi est une preuve supplémentaire de la reconnaissance des droits des enfants comme une valeur commune et universelle.
25 ans après l'adoption de la convention, les progrès sont visibles dans chaque région du monde. Les taux de mortalité infantile ont baissé et les inscriptions dans les écoles ont augmenté. Aujourd'hui, le monde est en train de gagner la bataille contre l'extrême pauvreté et plus de 2,1 milliards de personnes ont maintenant accès à des sources d'eau potable et à des installations sanitaires.
Cependant, même si des progrès existent, nous ne pouvons pas ignorer les millions d'enfants, dans chaque pays du monde, qui sont victimes de trafic, mariés précocement, exploités, enlevés, terrorisés, ne sont pas enregistrés à la naissance ni vaccinés, sont discriminés du fait de leur genre ou de leur religion, de leur origine ethnique ou d'un handicap, de leur couleur de peau, vivent dans la pauvreté. Leurs droits à la survie, à la protection, à la liberté et à l'identité sont violés, limitant ainsi leur choix et le développement de leur potentiel.
Le 25e anniversaire de la convention relative aux droits de l'enfant est l'occasion de rappeler que nous avons une responsabilité envers ces enfants. Nous ne pouvons pas et ne laisserons pas ces enfants de côté. En tant qu'organisations de la société civile, nous sommes actuellement engagés dans des discussions globales sur un nouvel agenda de développement post 2015. L'objectif de ces discussions est de définir avec les dirigeants mondiaux ce qu'il reste à faire pour réduire les inégalités qui mettent les enfants en danger aujourd'hui et menacent leur avenir. Mais, il y a également de nouveaux défis : l'impact du changement climatique, les ravages des conflits et des crises économiques, les effets de l'accroissement démographique sont autant d'évolutions qui accroissent les violations des droits des enfants.
Ainsi, nous devons redoubler d'efforts et étendre notre sphère d'influence et nos réseaux militants pour que tous les enfants puissent jouir pleinement de leurs droits fondamentaux. Nous appelons également la communauté internationale à s'engager à nouveau sur les droits consacrés dans la Convention relative aux droits de l'enfant et à prendre en considération l'impact néfaste des changements mondiaux sur les enfants du monde entier.
Déclaration commune de Child Rights Connect, Child Fund Alliance, NGO Committee on UNICEF, Save the Children, Plan International, SOS Villages d'enfants, UNICEF, Vision du Monde (en anglais).