Dans le cadre du projet de prévention, prise en charge et promotion des droits face au VIH/SIDA, mis en place depuis 2012, Plan International a organisé ce mois-ci une journée consacrée à la lutte contre le virus à Nlong, dans la région d'Okola au Cameroun.
« Zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès lié au VIH/SIDA »
Cette journée, placée sous le signe de l'animation, la sensibilisation, l'échange, l'information et le témoignage a mobilisé de nombreux élèves du lycée de Nlong et leurs parents, des membres des autorités locales, le personnel du centre de Santé et de Plan International, dont Lucille Terré, chargée de projets chez Plan International France.
Au cours de cette journée, Crescence Essah, séropositive depuis 10 ans et bénéficiaire du projet, a témoigné dans l'objectif de faire évoluer les mentalités quant aux personnes infectées : « Etre séropositif ne veut pas dire que la vie est finie ; qu'il faut se suicider. Il y a 10 ans, j'ai été informée de mon statut sérologique, et immédiatement après toutes sortes d'idées me venaient en tête. Heureusement pour moi, le personnel encadrant les personnes vivant avec le VIH/SIDA m'a fait comprendre que la vie n'était pas terminée et encore moins détruite. D'ailleurs, même séropositif, vous pouvez faire des enfants, ils ne seront pas contaminés. »
S'inscrivant dans le même registre, le sous-préfet de Lobo a invité la population à s'approprier les objectifs du projet : « Zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au VIH/SIDA », et salua l'appui de Plan International Cameroun et France à la lutte contre le VIH dans le district, et notamment à la mise en place d'une unité de prise en charge dans le centre de santé d'Okola .
Le projet de lutte contre le VIH/SIDA
Ce projet, présenté sous trois volets : prévention, prise en charge et promotion des droits face au VIH/SIDA, permet la prise en charge effective des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le centre de santé d'Okola, ainsi que le renforcement des moyens financiers mis à disposition des agents communaux et des encadreurs.
Depuis sa création, le projet a permis d'organiser 127 campagnes de dépistage mobiles et gratuites, grâce auxquelles plus de 14 000 personnes ont pu connaitre leur statut sérologique et bénéficier de conseils pour préserver leur statut séronégatif ou gérer leur statut séropositif. La distribution de plus de 75 000 préservatifs féminins et 28 000 préservatifs masculins, ainsi que la sensibilisation des communautés, et notamment des jeunes, sur les méthodes de prévention, contribuent également à une réduction de la prévalence du VIH dans la zone d'intervention.
Ce projet bénéficie du soutien financier de Plan International Canada, Plan International France, la Mairie de Paris et la Région Ile de France.