Une semaine après le séisme dévastateur au Népal, Plan International confirme que l'aide d'urgence vitale est bien arrivée dans les zones rurales isolées, mais que des besoins majeurs subsistent pour répondre à la demande humanitaire.
Les chiffres officiels sont alarmants : plus de 160 000 maisons ont été détruites et 143 000 gravement endommagées, et le nombre de victimes a dépassé les 7 250 en ce début de semaine. « Les besoins des enfants et des personnes vulnérables sont particulièrement urgents. Les habitants des régions les plus dévastées ont perdu tout ce qu'ils avaient et vivent dans une extrême pauvreté. Les familles continuent à dormir dehors par peur de répliques du séisme. », rapporte Unni Krishnan, Coordinateur des opérations d'urgence humanitaire pour Plan International.
Les équipes de Plan International font partie des premières à avoir acheminé l'aide humanitaire dans les régions rurales isolées et montagneuses du Népal, où parfois plus de 90% des logements ont été détruits. Avec l'aide des organisations et des autorités locales, Plan International organise l'acheminement et la répartition de cette aide à ceux qui en ont le plus besoin : des milliers de familles ont ainsi déjà été ravitaillées en nourriture, couvertures, moustiquaires, kits scolaires et abris d'urgence dans ces régions coupées du monde.
Mais en raison du fort trafic aérien retardant les arrivées des cargos, et du volume de stockage des ravitaillements dépassant la capacité de l'aéroport de Katmandou, il est très difficile de rationaliser et de livrer rapidement l'aide humanitaire aux communautés. Plan International travaille avec les organismes locaux et le gouvernement du Népal pour trouver des alternatives afin d'accélérer la livraison de l'aide aux communautés affectées.
Priorité pour les enfants
Plan International place les enfants au centre de son soutien humanitaire. Ce sont les premières victimes des catastrophes naturelles et leurs besoins physiques et psychologiques sont une priorité.
« Notre travail sur place se doit d'assurer un équilibre entre la couverture des besoins vitaux physiques des enfants et des communautés - comme la nourriture, l'eau et les abris – et celle des besoins « invisibles », émotionnels et psychologiques, indispensables après une catastrophe de cette ampleur. » Explique Unni Krishnan.
Le tremblement de terre a fortement perturbé la vie des enfants : leurs maisons et leurs écoles ont été endommagées ou détruites, beaucoup d'entre eux ont perdu des membres de leurs familles et de leur entourage, et certains sont mêmes perdus et ne savent pas où aller.
Ces traumatismes psychologiques s'ajoutent aux problèmes d'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, problèmes qui s'accentuent de jour en jour alors que la saison des pluies a débuté, entrainant une augmentation des risques de maladies, tout particulièrement chez les enfants.
« La communauté mondiale a été particulièrement réactive et généreuse dans son aide aux populations du Népal, mais des besoins urgents subsistent toujours. Plan International va jouer un rôle majeur, à long terme, dans la reconstruction des communautés mais celle-ci ne pourra être menée à son terme sans la continuité de l'aide internationale dans le temps. » Termine Unni Krishnan.