Le point sur la situation
Un mois après le premier séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal, le bilan continue de s'alourdir avec 8 648 morts et 16 808 blessés selon le gouvernement népalais (au 26 mai 2015).
Près de 490 000 maisons, dont 4 300 maisons de familles d'enfants parrainés par Plan International, et 25 000 écoles, ont été détruites, rendant les conditions de vie des populations particulièrement difficiles, notamment pour les enfants.
Plan International, présent au Népal depuis 1978, a mobilisé une importante aide humanitaire d'urgence et distribué plus de 32 300 tentes, 13 200 colis alimentaires, 42 600 kits de purification d'eau dans 11 districts.
Aujourd'hui, la distribution de l'aide d'urgence continue, notamment dans les régions isolées les plus sévèrement affectées, où plus de 95% de la population a été directement touchée par la perte de leur maison.
Toute action confondue, Plan International a permis d'aider plus de 147 800 personnes, dont 61 800 enfants.
« L'un des plus grands besoins en ce moment est celui des abris. Nous avons déjà distribué des milliers de tentes de fortune et nous allons encore en distribuer des milliers pour aider les populations à se reconstruire », a déclaré Mattias Bryneson, le Directeur de Plan International Népal.
Retour à l'école prévu fin mai
Les enfants, souvent les plus vulnérables dans les situations de catastrophes, nécessitent une attention particulière. 870 000 d'entre eux ne peuvent pas aller à l'école et l'impact psychologique après le drame requiert de l'aide supplémentaire.
Le retour à l'école est la priorité de Plan International, afin que les enfants retrouvent une « vie normale », l'école leur apportant stabilité et sécurité face à la montée des phénomènes d'exploitation et de trafic qu'engendrent souvent les catastrophes.
La rentrée, initialement prévue pour le 15 mai, a été repoussée par le gouvernement népalais à la fin du mois en raison du second séisme de magnitude 7,4 qui a eu lieu le 12 mai. Cependant, les nombreuses écoles détruites, endommagées, ou désormais difficiles d'accès ne permettent pas de garantir que tous les enfants retrouveront bientôt les bancs de l'école.
C'est pourquoi Plan International met en place, en attendant la réouverture progressive des écoles, 35 espaces sécuritaires pour les enfants, dont 6 à Katmandou.
Chacun permet d'accueillir 200 enfants qui se réunissent pour jouer et débuter un processus de guérison psychologique, dans un environnement sûr.
« Je rentrais chez moi lorsque le séisme s'est produit. J'étais effrayé et je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait. Les gens criaient et couraient. Les espaces sécuritaires m'aident à oublier le tremblement de terre », explique Ajay, 11 ans.
Grâce aux espaces sécuritaires, les enfants participent aussi à la reconstruction du pays. En effet, Plan International et d'autres ONG ont décidé de donner la parole aux enfants pour entendre leurs idées et leurs solutions face aux défis que le Népal rencontre.
L'avenir de nombreux enfants est incertain. Pour les soutenir, Plan International projette aussi de mettre en place des espaces temporaires d'apprentissage dans les régions les plus affectées, là où les enfants ne peuvent se rendre à l'école.