Des groupes de jeunes d'Afrique de l'Ouest rencontreront en ce jour leurs représentants parlementaires, membres de conseils et autres officiels pour discuter des efforts que les gouvernements devront faire pour mettre fin à ce fléau. Plan International soutient les groupes de jeunes du Bénin, de la Guinée-Bissau, du Niger, du Mali et d'autres pays d'Afrique de l'Ouest dans l'organisation de ces rencontres.
Ces dernières années, le sujet du mariage précoce a pris un élan considérable à tous les niveaux. Cet effort collectif, a résulté en l'adoption par l'Assemblée de l'ONU d'une résolution contre ces pratiques: le lancement d'une campagne panafricaine contre le mariage précoce par l'Union Africaine, et l'inclusion de la lutte contre le mariage précoce dans les nouveaux objectifs de développement durable.
Les causes du mariage précoce reposent sur des problèmes d'inégalités et de discriminations basées sur des stéréotypes largement répandus sur le rôle des femmes et des filles dans la famille et la société. Les filles mariées sont dépendantes de leurs maris et privées d'une éducation et des opportunités économiques qui en découlent. Enceintes très jeunes, de manière fréquente et récurrente, leur bien-être physique et psychologique est gravement affecté.
« Je suis tombée malade à chacune de mes grossesses, je pouvais à peine me lever. Ma belle-mère n'était pas touchée par ce qui m'arrivait, elle disait que j'étais paresseuse. Je souffre beaucoup et je voudrais mettre fin à ce mariage car c'est un véritable cauchemar. », raconte Djeba, 20 ans, de Segou dans le sud du Mali.
Chaque année, nous estimons à 15 millions le nombre de filles dans le monde qui sont mariées de force. En 2011, 42% d'entre elles vivaient en Afrique de l'Ouest. La région a en effet les plus hauts taux de mariages précoces d'Afrique, avec 75% au Niger, 63% en Guinée, 55% au Mali ou encore 52% au Burkina Faso.
Au-delà de la simple tradition, ces mariages entraînent des problèmes multiples comme l'abandon et l'échec scolaire, ce qui rend les filles plus vulnérables et les expose plus facilement aux violences sexuelles de leurs maris ainsi qu'à de graves problèmes de santé.
Plan International condamne fermement les mariages d'enfants, pratique contraire aux droits fondamentaux de ceux-ci. Ce phénomène constitue à la fois une problématique de santé, mais aussi d'éducation.
Afin de remédier à ces problèmes, Plan International travaille sur le retour à l'école des enfants, et surtout des filles.
En effet, il a été constaté que l'accès à l'éducation permet d'endiguer la pratique du mariage précoce, et notamment en ce qui concerne les filles, car il est prouvé qu'une fille éduquée peut plus facilement prendre des décisions importantes pour sa future vie d'adulte.
Depuis 2013, Plan International sensibilise sur le sujet au travers de sa campagne pour l'éducation des filles.