Début juillet 2015, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a officiellement reconnu le mariage précoce ou forcé comme une violation des droits humains. Il appelle les États au renforcement des actions de prévention afin d'éradiquer cette pratique néfaste.
Pas moins de 15 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées chaque année, selon l'UNICEF. Si les choses ne changent pas, plus de 280 millions risquent de devenir des épouses avant d'atteindre leur majorité.
Une étape importante pour mettre fin au mariage précoce
Résultat d'un intense travail de lobbying, auquel Plan International a participé, la résolution reconnaissant le mariage forcé ou précoce comme une violation des droits humains a été adoptée à l'unanimité avec le soutien de plus de 85 États. Elle constitue une étape importante dans les efforts internationaux pour lutter contre cette pratique.
Plan International a contribué au travail préparatoire en organisant à la fois une réunion d'experts sur le sujet afin d'analyser les stratégies et les initiatives existantes, en formulant de plus des recommandations pour mettre fin au fléau et, enfin, en s'assurant que la question – et le besoin urgent d'y mettre fin – reste inscrite à l'agenda international.
Cette résolution reconnaît désormais le mariage précoce ou forcé comme une violation des droits humains et comme un obstacle au développement durable qui contribue à perpétuer le cycle de la pauvreté.
Les normes et les stéréotypes, fondés dans les profondes inégalités entre les sexes, ont été identifiés comme les premières causes des mariages précoces et forcés. La résolution de l'ONU confirme également l'importance d'une éducation de qualité en phase préventive et demande aux États de prendre des mesures à cet égard.
Ces derniers sont aussi appelés à promouvoir la participation effective et la consultation active des enfants et des jeunes pour toutes les questions qui les concernent et à les sensibiliser sur leurs droits. Les efforts pour assurer l'enregistrement gratuit des naissances, ainsi que l'enregistrement des mariages, des divorces et des décès dans le cadre d'un système d'état civil et de statistiques démographiques, complètent également les résolutions onusiennes demandées aux États.
Et ensuite ?
La prochaine étape reste l'organisation d'ici à juin 2017 d'un séminaire d'experts pour examiner les impacts des stratégies et des initiatives mises en place pour mettre fin aux mariages précoces et forcés et formuler des recommandations pour de nouvelles actions de la part des États et de la communauté internationale.
Le séminaire sera l'occasion de discuter des outils pratiques pour aider les États à mettre en œuvre leurs obligations en matière de droits humains pour mettre fin au mariage précoce.