Alors que de plus en plus de pays font face à des crises humanitaires d'ampleur, il est essentiel de trouver de nouvelles solutions, toujours plus efficaces, pour subvenir aux besoins des millions de personnes affectées par les conflits et les catastrophes naturelles dans le monde. Ces 1er et 2 septembre, c'est la jeunesse mondiale qui y travaille, en préparation du premier Sommet Mondial de l'Humanitaire qui aura lieu en Mai 2016.
Le premier Sommet Mondial de l'Humanitaire
Le 23 et 24 mai prochain se tiendra le premier Sommet Mondial de l'Humanitaire, à Istanbul en Turquie.
Cet évènement d'envergure internationale, qui marquera l'année 2016, est organisé à l'initiative du Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Il réunira gouvernements, organisations humanitaires, partenaires du secteur privé, ainsi que de nombreuses personnes victimes de crises humanitaires. L'objectif est de proposer des solutions durables aux nombreux problèmes répertoriés et de convenir d'un agenda pour leur mise en place.
Ce sommet, véritable première dans le secteur humanitaire, traitera de quatre grandes thématiques :
- l'efficacité des actions humanitaires,
- la réduction de la vulnérabilité et la gestion des risques,
- la transformation par l'innovation,
- l'assistance aux personnes touchées par des conflits et des crises.
Le but de ce Sommet est de rassembler les différents acteurs du secteur humanitaire afin de les amener à travailler main dans la main et ainsi développer des pratiques de travail innovantes et efficaces, qui seront intégrées dans un agenda international d'actions humanitaires.
« Nous devons partager les meilleures pratiques et trouver des moyens novateurs de rendre l'action humanitaire plus efficace et inclusive. » Ban Ki-Moon
Afin d'émettre de véritables recommandations globales au cours de ce sommet, de multiples consultations sont organisées au préalable. Celles-ci ont lieu depuis mi 2014 dans toutes les régions du monde et ont pour but de réunir des individus ou groupes ciblés et des organisations afin d'identifier les différents problèmes humanitaires et de trouver des solutions en amont du Sommet.
Les recommandations de la jeunesse mondiale sont fondamentales
C'est dans cette optique qu'est organisée ce 1er et 2 septembre 2015 la Consultation de la Jeunesse pour le Sommet Mondial de l'Humanitaire, à Doha, capitale du Qatar.
Les enfants et les jeunes sont parmi les premières victimes des crises, conflits et catastrophes humanitaires. La consultation préalable à Doha a donc pour but d'inclure les problématiques des enfants et des jeunes dans des recommandations efficaces en vue du Sommet de 2016.
Elle regroupera une communauté de 300 jeunes de moins de 30 ans, provenant de divers horizons et du monde entier, et ceci afin de les faire travailler ensemble pour apporter des solutions. Ils devront notamment répondre aux questions suivantes :
- Comment maximiser le potentiel de la jeunesse face aux difficultés humanitaires ?
- Quelle est la place des jeunes dans le processus humanitaire ?
- Que peuvent-ils apporter au secteur ?
La participation de Plan International
Plan International, qui œuvre activement pour les droits des enfants et des jeunes dans le monde, participe activement au processus de consultation en vue du Sommet Mondial de l'Humanitaire en 2016. Ainsi, nous avons pris part aux discussions lors de la Consultation Européenne qui a eu lieu à Budapest en février 2015, où plusieurs pistes de recommandations ont été mises en avant.
En ce qui concerne l'efficacité humanitaire, véritable cheval de bataille de Plan International, nous avons mis en avant certaines pistes de recommandations comme l'importance de :
- l'intégration des populations affectées par les crises dans le processus humanitaire
- l'environnement dans l'action humanitaire,
- l'intégration de divers organismes pour faciliter la coordination humanitaire,
- l'adaptation de l'action humanitaire en fonction du contexte…
D'autre part, en ce qui concerne la réduction de la vulnérabilité et le contrôle des risques, il a été mis en avant :
- le besoin d'un engagement plus grand des gouvernements dans l'action humanitaire,
- la promotion des organisations locales dans le processus et le rôle clé des acteurs locaux,
- le besoin de mettre en commun les différentes analyses existantes pour mieux gérer les risques par la suite.