L’impact du changement climatique sur l’intensité des typhons
En traversant les Philippines, le typhon Koppu a fait d’importants dégâts dans le nord. Il a tué 58 personnes dans le nord du pays, détruit des milliers de maisons et causé pour environ 180 millions de dollars de dégâts à l’agriculture.
Le pays, habitué aux typhons, est touché en moyenne une vingtaine de fois par an par ce phénomène. Toutefois, le changement climatique a de fortes conséquences sur l’intensité des typhons, les rendant de plus en plus dévastateurs.
Les conséquences du changement climatique sur les populations pauvres sont désastreuses. Touchées en premier, elles manquent de ressources et de moyens pour anticiper ces catastrophes. La pauvreté de ces populations risque donc de s’accentuer et les droits des enfants seront davantage bafoués.
Les actions de Plan International aux Philippines
Plan International, présent aux Philippines depuis 1961, travaille sur deux thématiques intrinsèquement liées : le changement climatique et la réduction de la pauvreté. Nous intervenons dans un premier temps auprès des enfants afin de leur assurer une protection et le respect de leurs droits. Nous travaillons également afin de les aider à sortir de la pauvreté, souvent accrue après des catastrophes naturelles. Nous soutenons aussi les fermiers et les pêcheurs, pour les aider à vivre décemment et à faire face au changement climatique. Cela passe par exemple, par la possibilité d’avoir des rendements plus importants en améliorant les techniques de production pendant les saisons prolifiques.
Plus généralement, Plan International apporte une aide plus globale lors de catastrophes naturelles. Après le passage du typhon Koppu, notre principale préoccupation a été d’assurer l’accès à une eau propre, aux sanitaires, et à des kits d’hygiène afin d’éviter la propagation des maladies, toujours dans cette volonté de protéger et sécuriser les enfants vulnérables.
Témoignage : Elvira, 46 ans, mère de 4 enfants, touchés par le typhon
Elvira, 46 ans et mère de 4 enfants, vit avec son mari à Laur, Nueva Ecija, dans le nord des Philippines. Agent de santé de son village, elle a aussi une ferme avec son mari pour compléter leurs revenus. Depuis le passage du typhon Koppu, le village a été détruit, ainsi que leur ferme.
« Au début, nous sommes restés dans notre maison, j’ai commencé à paniquer lorsque j’ai vu mes voisins commencer à courir à l’extérieur. Nous étions vraiment effrayés, nous ne savions pas que les vagues allaient amener de grosses pierres et des morceaux de bois avec elles. »
Elvira et son mari ont vu leur maison frappée par les débris ramenés par la crue, et ont presque perdu l’espoir de survivre.
« Quand mon mari a vu ce qu’il se passait à l’extérieur, il nous a dit de nous tenir les mains pour la dernière fois dans l’hypothèse où personne ne s’en sortirait vivant. Aujourd‘hui, cela devient de plus en plus difficile pour nous, même si nous le voulons, nous ne pouvons pas donner toute notre attention à la reconstruction de notre maison. Nous ne nous attendions pas à ce que le typhon amène des inondations aussi massives dans notre communauté. »