La production d’énergie est la principale source de pollution
En 25 ans, la consommation en énergie a plus que doublé en Asie. La Chine, par exemple, est la première consommatrice d’énergie. Cette consommation s’explique par la croissance de la population de ces pays, qui entraîne elle-même une croissance, une extension des villes et un développement de la demande en énergie.
Face à cette situation, l’Asie doit faire face à un défi important : fournir de l’énergie aux populations tout en préservant l’environnement. À l’occasion de la COP21 qui va s’ouvrir à Paris (30 novembre au 11 décembre) rappelons que la production d’énergie demeure la principale source de pollution dans le monde.
L’utilisation d’énergies fossiles telles que l’huile, l’uranium, le gaz ou encore le charbon doit être progressivement remplacée par l’utilisation d’énergies vertes, beaucoup moins polluantes et issues notamment de la production hydraulique, géothermale, marémotrice, houlomotrice ou éolienne.
Éduquer les enfants
Face à ce défi d’importance, la sensibilisation des populations asiatiques aux énergies vertes et à une consommation réduite des énergies fossiles est indispensable. Elle passe notamment par l’éducation des acteurs de demain aux problématiques environnementales : les enfants.
Afin de répondre à cet objectif, Plan International et l’Assist (la Société asiatique pour l’amélioration sociale et les transformations durables) ont créé conjointement une « histoire de l’énergie » pour apprendre aux élèves les points essentiels relatifs aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies de consommation responsable.
Parallèlement à cette sensibilisation, Plan International aide les populations à avoir accès à des énergies telles que l’électricité, tout en insistant sur la production de cette énergie par des panneaux solaires, afin de limiter l’impact environnemental.
En Birmanie par exemple, environ 70 % de la population n’a pas accès à l’électricité. S’éclairer à la bougie reste une situation commune. Or, dans les régions éloignées et difficiles à atteindre, le manque d’électricité peut avoir un profond impact sur les communautés, et particulièrement pour les enfants et leur accès à une éducation et une santé de qualité. À Rakhine, sur la côte occidentale de Birmanie, les enfants ne peuvent compter que sur les quelques heures de lumière qu’une bougie peut fournir ou sur la lumière naturelle du petit jour pour effectuer leurs devoirs.
Des groupes sur le changement climatique sont mis en place dans les écoles afin de sensibiliser les enfants au gaspillage en énergie et afin de leur fournir des conseils énergétiques. Plan International travaille également pour que les familles puissent se fournir en ampoules fonctionnant grâce à des panneaux solaires.
« La lumière de l’ampoule m’aide durant mes études », Ma Wai Wai, Birmanie
Ma Wai Wai, 14 ans, est bénéficiaire de cette aide. Pour terminer ses devoirs quand arrive la nuit, elle utilise une ampoule mise en route par le panneau solaire que possède sa famille.
« Je suis capable de réviser mes leçons avec cette lumière. Je suis moins prise de vertiges en m'éclairant à la bougie. Il était difficile de lire auparavant. La lumière de l’ampoule m’aide pour mes études et mon temps de lecture », explique Ma Wai Wai.
Sa mère, Mg Wai Thaung, 51 ans, explique la démarche qui a poussé sa famille à se procurer un panneau solaire, après un investissement de 4 mois pour mettre de côté les 4 dollars nécessaires à l’achat : « Nous n’avons aucun support électrique dans notre village. Au lieu d’utiliser l’électricité provenant d’un générateur privé et de dépenser plus d’argent, je voulais trouver une solution. J’ai donc décidé d’acheter un panneau solaire. Je ne peux pas me permettre d’avoir la lumière pour toute la maison donc j’utilise une ampoule d’énergie solaire qui est placée à côté du lit de ma fille. Elle peut ainsi l’utiliser pour son temps d’étude. »
La famille de Ma Wai Wai a également privilégié les panneaux solaires en prenant conscience de l’impact environnemental de l’utilisation massive du bois, utilisé pour l’éclairage et la cuisine, et qui entraine la déforestation.
Ma Wai Wai a d’ailleurs intégré le groupe scolaire sur le changement climatique, où les élèves apprennent que leur région souffre de sécheresses et de pluies violentes en raison de la déforestation et du brûlage massif existant.
« Mon père avait l’habitude de couper les arbres pour cuisiner et pour s’éclairer la nuit. Je suis heureuse qu’il n’ait pas coupé tant d’arbres et qu’il ait acheté des panneaux solaires pour mes études », explique Ma Wai Wai.
« Dans le futur, je veux éclairer toute ma maison avec l’électricité », explique Ma Wai Wai.