Chaque année, 15 millions de filles sont mariées de force avant leurs 18 ans dans le monde. Les 26 et 27 novembre se déroulera le premier Sommet Africain pour la fin du mariage précoce, à Lusaka en Zambie, en collaboration avec l’Union Africaine. Plan International sera présent lors de ce premier rendez-vous important.
L’Union Africaine lutte contre les mariages précoces
Aujourd’hui, 7 des 10 pays ayant le taux le plus élevé de mariages précoces se situent en Afrique Sub-saharienne. Pour l’Union Africaine, les mentalités et les pratiques doivent évoluer. Le mariage est un tournant important dans la vie, il ne peut se faire si jeune et sans son consentement. Pour cela, une campagne sur tout le continent est actuellement menée afin de proscrire le mariage précoce.
Ce sommet est un évènement majeur, dont les objectifs principaux sont de sensibiliser la population aux conséquences désastreuses du mariage précoce, accélérer la fin de cette pratique en mettant en place des actions concrètes et favoriser la discussion entre les parties prenantes au niveau local, régional, national et continental.
Durant ces 2 jours, plusieurs délégations gouvernementales seront présentes, ainsi que des chefs de communautés, des responsables économiques et sociaux et des représentants de la société civile et religieuse. Ce sommet veut envoyer un message fort : le mariage précoce doit être reconnu comme ce qu’il est : une violation des droits de l’homme et de l’enfant.
Les actions de Plan International
Plan International mène depuis sa création des programmes visant à l’éradication des mariages précoces, en partenariat avec les organismes locaux, les chefs de villages, les médias et les gouvernements, dans plus de 25 pays d’Afrique de l’est et de l’ouest.
Ces programmes ont pour objectif la scolarisation des filles, l’accès des filles à de l’information sur la sexualité et la grossesse, ainsi que l’enregistrement des enfants à la naissance : trois levier majeurs pour en finir avec la pratique des mariages précoces.
Témoignage de Gertrude
Gertrude a 17 ans et vit en Zambie avec son mari Seleman, 22 ans. Ils se sont mariés il y a 2 ans et ont une petite fille, Naomi.
Gertrude nous décrit les traditions zambiennes des rites d’initiations. « Quand ma mère a eu ses premières menstruations, elle a été enfermée plusieurs mois, et elle a appris comment satisfaire son futur mari. Elle a aussi été battue, pour apprendre à devenir une femme délicate et obéissante. »
Pour Gertrude ce fut différent, son initiation a duré une semaine et elle n’a pas connu de violences. Plan International travaille avec les chefs locaux pour modifier les initiations afin de respecter davantage les droits des filles.
« J’ai 17 ans aujourd’hui, et je suis à nouveau enceinte. Ce n’est pas le futur que je souhaite pour mes enfants. Je veux qu’ils étudient et qu’ils puissent trouver un travail ensuite. »