Les mutilations génitales féminines
Les mutilations génitales féminines, plus communément appelées excisions, désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs et se pratiquent généralement avant les 5 ans.
Cette pratique, qui concerne 200 millions de filles et de femmes dans 29 pays du monde, se déroule principalement en Afrique où l’on estime le nombre de victimes à 92 millions. L’Egypte et l’Ethiopie sont les deux pays les plus touchés. Elle y est également présente au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine.
L’excision n’est pas seulement une pratique culturelle ou religieuse, c’est aussi un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité de leurs femmes. Dans la plupart des cas, les conséquences de cette forme de mutilation sont inconnues des populations la pratiquant. Le lien direct entre l’excision et ses répercussions sur les jeunes filles et les femmes est souvent méconnu, voir dénié. Les complications sont multiples :
- infections,
- douleurs pendant les rapports sexuels, les menstruations et en urinant,
- complications lors des grossesses et des accouchements,
- infertilité,
- décès,
- …
Le rôle de Plan International dans la lutte contre l’excision
Plan International dénonce l’excision comme une violation des droits des femmes et des enfants. Pour mettre fin aux mutilations génitales féminines, nous sensibilisons les communautés pour :
- changer les opinions sur cette pratique ancestrale,
- faire évoluer la place et le rôle des filles dans la société,
- encourager le plus possible l’éducation des filles pour qu’elles ne reproduisent pas la pratique sur leurs propres filles.
C’est pourquoi nous travaillons auprès des mères, des pères, des chefs de communautés et des chefs religieux afin d’attirer leur attention sur les conséquences de cette pratique traditionnelle néfaste pour la santé des filles.
Notre action a aussi pour rôle de former des volontaires afin qu’ils puissent diffuser les messages aux populations, aux chefs de village, et au sein même des gouvernements.
Nous soutenons aussi l’éducation des filles, en mettant l’accent sur leur protection et la défense de leurs droits face à l’excision. L’excision n’est pas un phénomène isolé : le mariage précoce et le rejet de l’éducation des filles sont aussi des pratiques ancrées dans la société et seule l’éducation de tous pourra mettre fin à ces inégalités. Nous attachons aussi une grande importance aux associations locales dans les pays où nous intervenons afin d’avoir un plus grand impact dans la société.
Notre expérience sur le terrain montre que les filles sont plus vulnérables que les garçons et que leur éducation est primordiale pour le développement de leur communauté et leur pays. Eduquer les filles, c’est investir dans leurs connaissances, leurs compétences et dans la transmission de ces savoirs au sein de leur famille et de leur communauté. Il est donc important d’inclure les filles, les femmes, les garçons et les hommes dans ce travail de l’égalité des genres afin de rompre le cercle des inégalités.