Sommet mondial pour les droits des filles victimes des conflits humanitaires
23 mai 2016
Seul 1 % des fonds destiné aux crises humanitaires des pays en développement ont été utilisés pour la protection des femmes en 2014. Face à ce chiffre alarmant, Plan International appelle la communauté internationale à une action globale en faveur des populations touchées, et en particulier des filles et des femmes qui sont les plus à risque, à l’occasion du Sommet mondial sur l’action humanitaire qui se tient les 23 et 24 mai à Istanbul.
Les filles sont les premières touchées par les crises humanitaires
Cet évènement, organisé à l’initiative du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, est un moyen de mettre en avant les discriminations exacerbées et l’exposition aux risques de violences, d’exploitation ou de mariage précoce que subissent les filles et les femmes en temps de crise. Il est d’ailleurs à noter que les femmes sont de manière générale les premières victimes des crises humanitaires (décès, malnutrition, violences, exploitation, pauvretéet répercussions au quotidien).
Dans certains cas, des jeunes filles devaient vendre leur corps pour subvenir aux besoins de leur famille.
Plan International est investi depuis longtemps dans la défense des droits des femmes et des filles dans le monde. Notre organisation est présente à ce sommet mondial et entend mettre en avant cette problématique. Nous sommes représentés lors de ces journées par notre présidente, Anne-Brigitte Albrectsen, nos experts, et nos jeunes ambassadeurs du monde entier comme Satta, 18 ans, ambassadrice de Plan International au Libéria.
Le Sommet mondial sur l’action humanitaire est pour notre jeune ambassadrice un moyen de partager avec le plus grand nombre sur la situation des filles et adolescentes dans son pays récemment touché par la crise du virus Ebola : « Les jeunes filles étaient plus fragiles et exposées. Dans certains cas, des jeunes filles devaient vendre leur corps pour subvenir aux besoins de leur famille. Beaucoup de ces filles sont tombées enceinte ou ont été mariées de force et ont dû abandonner l’école. »
Répondre au mieux aux besoins des femmes et des filles
Les Objectifs de Développement Durable (ODD) ont été adoptés en septembre 2015 par les Etats membres de l’ONU mettant en avant la phrase « leaving no one behind » (« ne laisser personne à l’écart »). L’objectif de cet accord d’ici 2030 est notamment de parvenir à l’égalité entre les sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles dans le monde, de faire avancer leurs droits et donc de venir en aide aux millions de filles vivant dans un contexte fragile.
Notre organisation, avec de nombreux partenaires, est en train de développer un système de collecte de données pour évaluer l’impact des Objectifs du Développement Durable pour les Etats et pour le milieu humanitaire. Une partie de ce travail aidera à montrer des données réelles sur le quotidien des filles et des femmes dans le monde entier et d’assurer, à l’avenir, des interventions de protection et d’aide adéquate en faveur des filles et des jeunes femmes en toutes circonstances, particulièrement durant les crises. À l’horizon 2030, ce système de collecte de données permettra à Plan International d’assurer des programmes d’urgence et de développement dans le secteur de l’éducation et de la protection qui répondront au mieux aux besoins des femmes et des filles.
L’objectif de cet accord d’ici 2030 est notamment de parvenir à l’égalité entre les sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles dans le monde
Un défi qui concerne tout le monde !
Au-delà de ces outils, un autre élément primordial importe pour changer les choses : toute la communauté locale doit agir ! Les hommes et les garçons ont un rôle important à jouer dans la protection des femmes et des filles. A travers plusieurs de nos programmes, comme au Rwanda, nous entendons développer les bons comportements masculins à l’égard des filles et des femmes, et sensibiliser le plus possible les communautés dans leur ensemble contre les comportements violents fondés sur le genre.
Les temps de crise sont aussi des périodes permettant de faire changer les choses en faveur des filles et des jeunes filles et Plan International, avec la communauté locale, intervient dans ce sens. Par exemple, au Soudan du Sud et au Niger, les crises nous ont permis de développer des programmes éducatifs et ont donné l’opportunité à de nombreuses filles d’aller à l’école pour la première fois de leur vie. De telles interventions offrent à ces adolescentes l’opportunité d’améliorer leur qualité de vie sur le long terme.
Plan International intervient pour faire changer les choses et offrir à de nombreux enfants l’opportunité de s’épanouir et d’avoir un meilleur avenir. Pour continuer nous avons besoin de vous : devenez marraine ou parrain d’un enfant de nos programmes.