Les droits des enfants bafoués dans les pays africains en crise
L’Afrique est le continent qui recense le plus grand nombre de conflits et de crises dans le monde. Face à l’horreur de la guerre, les enfants sont particulièrement vulnérables et leurs droits à une enfance heureuse, à la santé, à l'éducation, constamment bafoués.
Sarah, 18 ans, a fui en 2014 le Soudan du Sud avec sa grand-mère à cause des conflits. Arrivée dans le camp de réfugiés de Gambella, en Ethiopie, elle a été victime de violences sexuelles et s’est retrouvée enceinte. Sans nouvelles de sa famille depuis son départ, elle se confie : « J’ai quitté ma famille, mes frères et mes sœurs. C’était très difficile pour moi de quitter mon village que j’aimais tant. Je suis encore effrayée car je n’ai pas de nouvelles de mes frères et mes sœurs. Tout est détruit là bas. »
Le chaos qu’engendrent les conflits et les crises rendent les enfants vulnérables : ils peuvent être tués ou blessés dans les attaques de villages, utilisés par des trafiquants, enlevés pour devenir des enfants soldats, devenir des esclaves domestiques ou sexuels ou encore travailler dans des conditions très rudes et dangereuses pour un salaire de misère. Dans toutes ces situations, ils sont souvent victimes de malnutrition, de problèmes de santé, de maltraitance et de violences sexuelles.
Le droit à l’éducation des enfants est aussi mis à mal en période de crise ou de conflit : les écoles sont endommagées ou détruites, les enseignant.e.s ont fui ou sont parfois malheureusement décédé.e.s, et les problèmes de sécurité environnents forcent les parents à garder leurs enfants en sécurité avec eux.
Notre lutte pour protéger les enfants en situation d’urgence
Afin de lutter contre ces inégalités de droits que subissent ces enfants, nous menons depuis plusieurs années des programmes sur le long terme dans les pays en conflit ou en crise dans le sud et l’est de l’Afrique :
- Nous travaillons activement afin que les enfants puissent avoir accès à des soins adaptés et recevoir une éducation de qualité en construisant ou réhabilitant des centres de soins et des écoles et en formant leurs enseignant.e.s.
- Nous luttons pour que les enfants ne soient pas séparés des membres de leur famille en menant de nombreuses actions de sensibilisation auprès des parents, notamment sur les dangers du travail infantile qui entraîne souvent le départ d'un enfant de la maison - et sur l’exposition aux risques que ces activités engendrent pour le développement d'un enfant.
- Nous sensibilisons également les familles à la protection, la nutrition et l’éducation de leurs enfants en situation d’urgence.
- Dans tous nos programmes, nous accordons une attention particulière à la sensibilisation des enfants à l’égalité filles-garçons et à la lutte contre les violences dues au genre qui sont le plus souvent exacerbées en situation de conflits.
Après l’école, je peux aller avec mes amis dans les centres mis en place par Plan International pour les enfants. Il y a tout là-bas !
Comme près de 270 500 autres sud-soudanais, Nyachol, 9 ans, handicapée, et sa famille, se sont réfugiés en Ethiopie pour fuir la violence. Pour leur venir en aide, nous avons mis en place des infrastructures au sein du camp afin que les enfants comme elle puissent reprendre le chemin de l’école et retrouver le sourire. Comme la petite fille le confie, nos actions lui permettent de retrouver un peu de joie : « Je suis très heureuse, tous les professeurs et les membres de Plan International m’aident. Après l’école, je peux aller avec mes amis dans les centres mis en place par Plan International pour les enfants. Il y a tout là-bas ! Nous pouvons y chanter, faire de la musique, écouter des histoires, jouer... »
Pour que l’éducation soit prise en compte de façon prioritaire, nous encourageons les gouvernements à signer le Guide de Protection des écoles et universités contre leur appropriation militaire durant les conflits armés. Plan International incite également les gouvernements africains à s’engager à mettre en œuvre un dispositif minimum de protection des enfants, notamment pendant la première phase d’urgence.