Les hommes essaient de me parler ou de me toucher dans la rue
Lan est harcelée 3 ou 4 fois par semaine. Des hommes essaient souvent de lui parler ou de la toucher. Chaque fois qu'elle prend le bus, elle voyage avec une amie pour se rassurer mutuellement. Une fois, Lan et son amie ont été séparées dans le bus et son amie a été touchée de manière inappropriée - la laissant effrayée et bouleversée.
Un jour, un homme a suivi Lan jusqu’à chez elle. « Il a essayé de me toucher. Je savais qu'il avait de mauvaises intentions. J'ai commencé à avoir peur. J'ai crié et j'ai essayé d'aller aussi vite que possible pour lui échapper. »
Circuler librement en ville sans avoir peur de se faire agressée
Plan International a mis en place un projet dans 8 villes du monde, dont Hanoi au Vietnam, pour aider les jeunes filles victimes d’harcèlement dans la rue en ville à se protéger et protéger les autres filles. Depuis Lan se sent plus en sécurité dans sa ville. Le club des jeunes dont elle fait partie lui a donné confiance en elle et lui a appris quels comportements sont inacceptables et que faire pour y faire face ou les éviter.
« Avant, j'étais timorée. Mais depuis que j'ai rejoint le club mis en place par Plan International, j'ai la confiance nécessaire pour réagir. Je sais maintenant que si je vois une fille se faire importuner, je peux la défendre et que d'autres personnes m'aideront à la protéger. »
Les équipes de Plan International apprennent aux filles à se protéger - et protéger les autres - du harcèlement sexuel. Elles apprennent aussi à défendre leur droit de circuler librement et sans crainte dans les espaces publics qui leur appartiennent tout autant qu’aux garçons et aux hommes.
Apprendre aux filles à dénoncer leurs agresseurs et sensibiliser les hommes
Les hommes n’ont pas le droit de me faire peur ou de me harceler
Partout dans le monde, les femmes et les filles sont quotidiennement victimes d’harcèlement dans la rue. Au Vietnam, le problème est particulièrement prégnant.
Le harcèlement est profondément enraciné dans la culture vietnamienne. Un vieux proverbe décrit les filles comme « des fleurs mises à la disposition et au bon vouloir des garçons ». Ainsi, à Hanoi, 40 % des filles âgées de 13 à 18 ans ne se sentent pas en sécurité dans les transports en commun et la plupart ne se sentent pas en mesure de réagir lorsqu'elles sont en danger. C’est pourquoi nous travaillons avec les filles mais aussi les contrôleurs et les conducteurs de bus pour améliorer les conditions de sécurité des filles en ville.
« Avant de rejoindre le club des jeunes, j’étais effrayée et je me mettais à pleurer quand j'étais harcelée. Je n’en parlais à personne et je ne partageais pas mes inquiétudes. Maintenant, je sais que je peux m’ouvrir aux autres et obtenir de l'aide. Je suis sûre de moi, je crois en moi et je sais que les hommes n’ont pas le droit de me faire peur ou de me harceler », explique Lan.