Les filles, premières victimes d’inégalités

Déscolarisation, excisions, exploitation, mariages forcés et grossesses précoces… Les filles sont encore aujourd’hui victimes d’inégalités, d’exclusion, de discriminations et d’abus, ce qui entravent leurs droits. Ces inégalités ont des conséquences particulièrement graves sur la vie des filles et vont à l’encontre de la Convention Internationale des Droits des Enfants de 1989.

Pourquoi les filles restent victimes d’inégalités ?

Plusieurs facteurs sont à l’origine des discriminations et inégalités auxquelles les filles font face.

Les parents sont parfois dans une situation économique si précaire qu’ils sont obligés d’avoir recours à des pratiques néfastes pour leurs enfants : mariages forcés et précoces, travail infantile, déscolarisation, etc.

Les difficultés d’accès à l’éducation pour les filles entrainent une mauvaise connaissance de leurs droits qui les empêchent de les faire respecter. Le manque d’accès à l’information ne permet pas aux filles d’avoir connaissance des lois en vigueur dans leur pays. Par ailleurs, les violations des droits des filles sont parfois si répandues et normalisées que les sanctions sont rares.

230 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde ne disposent pas de certificat de naissance. Cette absence d’identité officielle empêche les filles de prouver qu’elles sont mineures et ainsi de se défendre contre les différentes formes d’abus tels que le travail infantile ou le mariage forcé. L’absence d’enregistrement à la naissance les prive aussi du droit d’aller à l’école, obtenir des diplômes ou recevoir des soins médicaux.

Les crises humanitaires impactent les vies des familles, des enfants, en particulier des filles. Certaines familles se retrouvant démunies, elles obligent par exemple les filles à travailler ou se marier pour sortir de la pauvreté. De plus, une fille orpheline risque davantage d’être exploitée ou abusée.

Quel impact sur la vie des filles ?

Chaque année, 12 millions de filles dans le monde sont mariées de force avant l’âge de 18 ans. Cette pratique néfaste a des conséquences dramatiques sur la vie des filles et leur avenir : violences, déscolarisation, grossesses précoces etc. 

63 millions de filles sont astreintes au travail et 53 millions sont réduites au statut d’esclaves domestiques. Les filles sont forcées à travailler, voire sont exploitées, étant donné la précarité de leurs familles.

Dans le monde, au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales et 120 millions de filles ont déjà été confrontées à une violence sexuelle. Les traditions, les mariages précoces, l’environnement scolaire et le travail domestique augmentent les risques de maltraitance, de violences physiques et psychologiques et d’exploitation sexuelle.

Encore 132 millions de filles ne vont pas à l’école. Les inégalités auxquelles les filles font face représentent des freins à leur éducation. A titre d’exemple, le harcèlement qu’elles sur le trajet de l’école peut les dissuader de s’y rendre.

Près de 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ans mettent au monde des enfants chaque année. Ces grossesses précoces sont souvent dues à des abus, violences sexuelles, mariages forcés. Par ailleurs, C’est l’une des premières causes de décès annuels des adolescentes dans le monde.

Epuisement physique et moral, douleurs récurrentes, risques de grossesses précoces et d’infections sexuellement transmissibles (VIH), sont les conséquences directes des maltraitances des filles.

Les inégalités rencontrées par les filles les excluent de la société : elles ne peuvent souvent pas s’exprimer ni participer activement aux décisions de leurs communautés et de leurs pays.

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