Chez Plan International, nous avons toujours pensé que les enfants et les jeunes devraient être les acteurs de leur propre vie et diriger les changements qu’ils souhaitent voir à l’œuvre. Lorsque les adultes écoutent et respectent les jeunes, cela leur donne la liberté d’exprimer ce qu’ils pensent et ressentent.

 

Les enfants et les jeunes veulent se sentir en sécurité

Au cours d’une réunion nationale de jeunes animée par Plan International en Bolivie, des enfants et des jeunes de 14 municipalités se sont réunis pour partager leurs préoccupations en matière de protection et de sécurité et discuter de la manière dont ils peuvent se protéger
« Nous avons parlé des risques auxquels nous sommes confrontés en zones rurales, dans nos municipalités et aux niveaux départemental et national. Nous avons réalisé que nous étions exposés à de nombreux dangers et nous voulions sensibiliser les autres jeunes à la façon de réduire les risques. Les jeunes ont tendance à penser que rien ne peut leur arriver, cependant, les dangers sont là », raconte Walberto, âgé de 17 ans, qui a pris part à la réunion des jeunes.

Nous voulons être pleinement acteurs du monde de demain

Nous sommes potentiellement en danger chaque fois que nous quittons notre domicile

La protection et la sécurité faisaient partie des questions clés soulevées par le groupe.

« Nous avons réalisé que nous devions nous attaquer à la question de la protection et de la sécurité et prendre conscience des dangers auxquels nous sommes confrontés au quotidien. Au début, nous pensions que ces questions ne concernaient que les enfants et non les adolescents ou les jeunes de plus de 18 ans », exprime Arminda, 20 ans.

« Nous avons ensuite constaté que toutes les personnes étaient en danger, quel que soit leur âge. Nous sommes potentiellement en danger chaque fois que nous quittons notre domicile, que nous utilisons les transports en commun ou que nous marchons dans la rue. »

Les jeunes ont décidé de créer leur propre politique de protection des jeunes en s’inspirant d’un groupe de jeunes similaire au Nicaragua, qui a élaboré sa propre charte de protection.

« L’ONG Plan International a partagé avec nous l’expérience des jeunes du Nicaragua. Nous avons étudié leur travail et avons constaté que nous aussi nous pouvions élaborer notre propre politique de protection, rédigée par des jeunes, pour les jeunes », affirme Arminda.

« Nous avions des idées différentes, car le groupe est composé de personnes de tout le pays et les problèmes à l’est sont différents de ceux à l’ouest. Par exemple, à El Torno, les jeunes peuvent se rencontrer la nuit, mais à La Paz et ailleurs, les filles et les garçons ne peuvent pas sortir seuls la nuit. Finalement, nous avons toutes et tous convenu d’établir un couvre-feu à partir de 20h », explique-t-elle.

Nous voulons sensibiliser tous les jeunes de notre communauté 

Nous sensibilisons les autres jeunes pour qu’ils comprennent pourquoi nous prenons ces mesures de protection

Une fois la charte de protection rédigée, les membres du groupe l’ont partagée avec leurs ami·e·s et les autres jeunes de leur communauté.

« Comme nous ne pouvions pas imprimer la charte, nous avons décidé de la partager oralement dans toutes les activités auxquelles nous participons, ou par l’intermédiaire de nos réseaux internes tels que WhatsApp. Nous soulignons les mesures de sécurité que nous devons respecter lorsque nous participons à certaines activités. Nous sensibilisons les autres jeunes pour qu’ils comprennent pourquoi nous prenons ces mesures de protection, surtout si nous voyageons seuls. Pour certains et certaines, ces règles peuvent sembler strictes, mais nous essayons de leur faire comprendre leur importance », poursuit Arminda.

« Cette activité nous a appris à faire plus attention aux gens, à repérer les dangers potentiels. Cela nous aide à nous protéger des situations à risque. Grâce à Plan International, nous avons appris à changer la façon dont nous nous voyons et à nous responsabiliser », conclut Walberto.

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