Ce samedi 14 juin, nous organisions notre forum annuel, réunissant des membres du réseau et autres jeunes engagé·es, pour penser ensemble la santé mentale dans l’engagement, en particulier l’engagement pour l’égalité de genre.
L’idée de parler de santé mentale est venue des bénévoles du Plan des Jeunes, après un constat: oui, il y a des avancées en matière d’égalité de genre. Mais en parallèle, on voit aussi des reculs inquiétants : en 2024, 1 pays sur 4 fait état d’un recul des droits des femmes. Et les mouvements anti-droits, anti-féministes, anti-LGBTQIA+ etc prennent de l’ampleur dans plusieurs endroits du monde. C’est parfois décourageant, et évidemment, ça peut avoir un impact sur notre santé mentale. Pression à la cohérence, exposition aux violences sexistes et sexuelles ou aux cyberviolences, sentiment d’illégitimité, fatigue militante, ou encore charge émotionnelle liée au vécu personnel… sont autant de réalités qui interrogent : comment rester engagé.e tout en préservant sa santé mentale?
Sur une après-midi, on a réfléchi aux manières de s’engager pour aider le collectif, tout en se préservant soi et son entourage. Parmi les temps forts de cette rencontre, nous avons organisé une table ronde qui rassemblait:
- Mariam, présidente de l’association Banlieue_Femme, une initiative qui accompagne et valorise les femmes de quartiers populaires à travers plusieurs axes : renforcer l’estime de soi et la santé mentale, créer des espaces de safe place pour échanger librement entre femmes sur des sujets variés, et favoriser l’autonomisation grâce à des formations concrètes.
- Estelle, jeune engagée et co-fondatrice de l’association Akuma Education, qui accompagne les jeunes issus de communautés défavorisées en Afrique, notamment au Cameroun, à travers des programmes d’éducation.
- Abdoulaye, directeur de l’innovation citoyenne en santé mentale Facettes : une association qui entend prévenir et rendre accessible la santé mentale auprès des jeunes, en mêlant festival, partage d’outils, et laboratoire d’innovation pour imaginer des solutions concrètes.
- Naomi et Meryem, bénévoles à #Stopfisha, un collectif féministe qui lutte contre le cybersexisme en accompagnant les victimes, en signalant les contenus violents en ligne, et en sensibilisant aux cyberviolences sexistes et sexuelles.

Ensuite, deux ateliers ont permis de mettre en exécution les solutions avancées pendant la table ronde:
- Le premier atelier, animé par Banlieue Femme, apportait des tips pour se sentir légitime et exprimer ses émotions.
- Le second, imaginé par le Plan des Jeunes, avait pour ambition de créer un espace de réflexion autour d’une question : comment se préserver soi-même et les autres lorsqu’on mène une campagne de sensibilisation en ligne ?
Merci à elles et eux pour leurs interventions si riches et impactantes, ainsi qu’à Claire Nina et Duru, bénévoles du Plan des Jeunes, sans qui cette journée n’aurait pas pu être organisée !
👉Ce que l’on retient :
- La santé mentale est un enjeu crucial pour les jeunes, et quand on est engagé·e, ça peut parfois être plus compliqué !
- Les signes de mal-être peuvent être propres à chacun·e, tout comme les solutions pour y faire face: il n’existe pas une seule solution miracle !
- Pour être en mesure d’aider sainement les autres, il faut d’abord être bien soi-même.
- Alors, concrètement, on fait comment? On écoute son corps et ses émotions. On s’autorise à faire des pauses dans son engagement. On met en place des limites, on se protège — y compris face au cyberharcèlement.
- Et surtout, on n’est pas seul·e : des professionnel·les de santé et des associations sont là pour accompagner les jeunes – comme les quatre structures présentes samedi, qui agissent concrètement sur ces sujets.
Merci aux personnes, membres du Plan des jeunes ou non, qui sont venues participer à ce forum !

Si toi aussi tu souhaites rejoindre une communauté engagée en faveur de l’égalité de genre, rejoins le Plan des Jeunes !