Le 11 octobre dernier s’est tenue la cinquième journée internationale des filles. Le Plan des Jeunes se trouvait à l’événement organisé par Plan International France et la mairie du IVème arrondissement de Paris. On vous le raconte.

Instaurée en 2012, cette journée a pour but de promouvoir l’égalité de genre, en se focalisant sur le potentiel et les droits des filles à travers le monde. Cette année, c’est tout un sommet international des droits des filles qui s’est même déroulé à Paris. Une
série d’événements et d’actions planifiées sur plusieurs jours a permis de donner la parole à de jeunes activistes venues du monde entier, jusqu’au point culminant : la célébration organisée au sein de la Mairie du 4ème arrondissement de Paris le 11 octobre.

Une mobilisation mondiale

C’est d’abord au travers de multiples événements que s’est manifestée la célébration de cette cinquième journée internationale des filles. A Paris, une délégation de jeunes militantes s’est par exemple rendue au Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères. Partout dans le monde, 600 takeovers ont eu lieu : l’espace de quelques heures, les filles ont endossé le rôle de personnalités en position de pouvoir, de Premier Ministre, à journaliste ou encore maires et PDG. Le but ? Montrer que les filles peuvent également être des leaders et appeler aux changements politiques et sociaux qui permettraient enfin d’atteindre une égalité de genre.

La célébration du 11 octobre à Paris

C’est au cœur de la Mairie du 4ème arrondissement de Paris que s’est tenu le point culminant du sommet international des droits des filles. Hadja, activiste internationale pour les droits des filles, présidente du Parlement des enfants de Guinée, ouvre l’évènement en annonçant la couleur :

“Je crois au pouvoir des filles parce qu’elles sont audacieuses, intelligentes. »

En Guinée, 97% de filles sont excisées et nombreuses sont celles qui sont mariées précocement et déscolarisées. En cette journée internationale des filles, Hadja rappelle l’importance d’un plaidoyer visant à ce que les filles prennent le pouvoir et à ce que leurs droits soient respectés. Elles aussi doivent pouvoir aspirer aux mêmes rêves que les autres. Pourquoi donc ne pourraient-elles pas devenir présidentes ?

“Oui, je crois au leadership des filles car quand elles participent à la prise de décision environnementale, civique, politique, la société entière progresse. » Marie-Augustine, VP du conseil consultatif pour les enfants et les jeunes du Sénégal, au nom d’Anne Hidalgo, maire de Paris.

Deux panels structurent l’évènement, animés par Mariane Pearl, journaliste et rédactrice en chef de Chime for Change. Les intervenants sont tous impliqués dans la lutte pour l’égalité de genre et les droits des filles à de multiples niveaux. Dans un échange très vivant, Mariane Pearl va les questionner les uns après les autres sur des points précis. Des messages vidéos viennent entrecouper l’échange pour porter dans la salle la parole d’activistes et professionnels du milieu n’ayant pu être présents physiquement en ce jour.

Le premier panel regroupe six intervenantes différentes : Aida, activiste internationale pour les droits de filles de nationalité indonésienne; Yassmin Abdel-Magied, activiste féministe, auteure, présentatrice radio et ingénieure mécanique; Anne-Birgitte Albrectsen, PDG de Plan International; Clara Gayard, cofondatrice de “Raise” et présidente du Forum des Femmes pour l’Économie et la Société; Ingrid Nilsen, star Youtube et ambassadrice de UN Change; et Gabriela Ramos, directrice de cabinet du secréaire général de l’OCDE (Organisation pour la Coopération Économique et le Développement) et Sherpa du G20.

Des obstacles principaux rencontrés par les filles au quotidien aux défis de santé en passant par la définition d’un bon leader et le rôle des médias en matière d’égalité de genre, de multiples sujets sont abordés.

La notion de rôle modèle et de mentors y est particulièrement évoquée. Chacun en a sa définition : une personne qui nous inspire, une personne qui nous soutient, une personne qui nous questionne. On remarque qu’il s’agit souvent d’un proche, d’un membre de la famille qui les a inspiré et poussé en avant.

“Si on est là aujourd’hui, c’est parce qu’à un moment donné, on a cru en nous et nous a soutenu.” – Aïssata

Certains messages sont transmis par différents intervenants de manière transversale. De manière évidente, on invite à faire confiance aux filles comme actrices du changement et à leur donner les moyens de mettre en œuvre leur potentiel. Plus encore, on invite la société entière à s’y mettre : les femmes et les filles ne doivent pas combattre seules les inégalités de genre et les atteintes aux droits des filles.

Les hommes aussi doivent se joindre au mouvement, en épaulant les femmes, en luttant contre les stéréotypes et inégalités, en éduquant leurs amis. Une potentielle égalité ne sera atteinte qu’à travers la collaboration des deux sexes.

La fin de la célébration approche. De jeunes activistes montent sur scène et scandent à l’unisson le message de la fin :

“Alors nous voilà, sur le devant de la scène. Nous demandons et nous exigeons. Croyez en nous, soutenez-nous, investissez en nous et guidez-nous. Toutes les filles devraient être libres de rêver, Et libres de diriger. Rejoignez le mouvement. Il est temps pour les filles de prendre le contrôle !”

Le combat pour faire respecter les droits des filles dans le monde continue.
Rejoignez-nous.

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Hadja, Présidente du Parlement des enfants de Guinée, et Célia, reporter du Plan des Jeunes : It’s time for girls to take over !

 

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