En Sierra Leone, la pauvreté et la malnutrition vont de pair. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et 31,3% des enfants souffrent d’un retard de croissance. Les restrictions imposées par le COVID-19 ont en outre gravement affecté les revenus de la population et incité les parents à retirer les enfants de l’école. Jusqu’à ce que Plan International lance un programme alimentaire.

Groupe d'enfants à l'école

L’éducation ou les travaux des champs ?

Faire venir les enfants à l’école est un combat quotidien pour Festus Abu Jabbie, le directeur d’une école primaire du district de Bo. « Nous organisons régulièrement des réunions d’engagement communautaire pour expliquer aux parents les raisons pour lesquelles il faut envoyer les enfants à l’école. »

Bien que ces réunions communautaires aient réussi à persuader certains parents, de nombreuses familles n’étaient toujours pas convaincues des avantages de l’éducation. Elles estimaient qu’il était préférable que leurs enfants travaillent dans les champs. Même si ces enfants étaient souvent vu·e·s errant dans les rues pendant les heures de classe.

Un repas par jour et par élève

Un tournant s’est produit lorsque Plan International a lancé un programme alimentaire dans l’école. M. Jabbie a organisé une réunion pour faire part de la bonne nouvelle aux parents : « Chaque enfant recevra désormais une fois par jour un repas sain et nutritif préparé par un groupe de femmes de la communauté ». 

« Quand j’ai appris la nouvelle, c’est comme si on m’avait enlevé un poids sur l’estomac », explique un père. « Ce programme n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment, car les restrictions imposées par le COVID-19 ont gravement affecté les revenus de la population, de nombreuses familles ne réussissant pas à vendre leur production. »

Certains des parents qui ont assisté à la réunion ont fait circuler la nouvelle dans la communauté, si bien que de nombreux parents ont décidé de renvoyer leurs enfants à l’école. 

Plus d’élèves et de meilleurs résultats scolaires 

Au départ, il y avait moins de 200 élèves dans l’école, mais j’en ai maintenant plus de 300

Le nombre d’inscriptions à l’école a augmenté de plus de 50%. « Au départ, il y avait moins de 200 élèves dans l’école, mais j’en ai maintenant plus de 300 », se réjouit M. Jabbie. « Nous avons dû construire une baraque de fortune pour les élèves de l’école maternelle ». 

En outre, grâce à une meilleure alimentation, les élèves sont moins souvent malades. Et leur niveau de concentration et leurs performances se sont améliorés. « Pour la première fois depuis longtemps, nous avons plus de 90% de réussite dans chaque classe ».   

Ensemble, faisons reculer la faim pour faire avancer les droits des enfants ! 

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