En République centrafricaine, l’excision est une pratique très répandue, bien qu’elle soit interdite par la loi depuis 1966. Des filles en meurent et des milliers d’autres subissent des dommages irréparables pour leur santé. Plan International travaille avec 11 communautés pour les convaincre d’abandonner ce rituel.
Belvia*, 10 ans, a été excisée à 8 ans. Elle est toujours hantée par ce souvenir : « J’ai perdu beaucoup de sang. L’exciseuse a utilisé la même lame pour chacune d’entre nous. J’ai eu très mal et après, je suis tombée malade. »
« L’excision existe depuis des générations. Une femme qui n’est pas excisée est stigmatisée. C’est pour éviter cela que j’ai fait exciser ma fille. Mais à l’époque, j’ignorais les conséquences de cette pratique », raconte Elisabeth, la mère de Belvia.
Les mutilations génitales féminines, plus communément appelées excisions sont pratiquées pour des raisons culturelles et consistent en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme. C’est une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes.
Plan International travaille avec 11 communautés pour mettre fin à l’excision dans la province d’Ouham en République centrafricaine. Notre équipe se déplace dans les villages et organise des conférences pour sensibiliser la population sur les conséquences néfastes des mutilations génitales féminines sur la santé des filles.
Au départ, la responsable de projet, Labelle Mambisssi, s’est vue opposer une résistance des communautés visitées, l’excision étant un sujet tabou.
« Il a fallu plusieurs réunions pour gagner la confiance des villageois. Nous avons organisé des spectacles traditionnels, nous avons dansé et chanté avec eux, chacun dans sa langue maternelle. Finalement, tout le monde a accepté de participer et nous avons pu commencer nos séances de sensibilisation », explique Labelle Mambisssi.
Après avoir été informées des graves séquelles liées aux mutilations génitales féminines, de nombreuses personnes ont admis qu’elles regrettaient d’avoir fait exciser leurs filles ou d’avoir organisé l’excision des filles dans leur village.
« Je me souviens qu’au cours d’une session, un homme m’a expliqué qu’il avait été secoué par ce qu’il venait d’apprendre alors qu’il avait prévu de faire exciser sa fille dans les jours à venir. Il nous a promis de renoncer et même, de combattre cette pratique dans sa communauté », se rappelle Labelle Mambisssi.
Plan International forme des référents communautaires dans chaque village. Ils apprennent les dangers de la violence sexiste et des mutilations génitales féminines et l’importance de la protection des enfants et l’intérêt de les nourrir sainement. C’est ensuite au tour de ces référent·e·s de sensibiliser leurs communautés et d’identifier les cas de mutilations génitales féminines, de violence et de malnutrition.
« Nous ignorions les conséquences des mutilations génitales féminines. Nous pensions que l’excision était un bon moyen d’éduquer nos filles puisque cette coutume nous avait été transmise par nos parents. Mais grâce à Plan International, nous avons pris conscience des conséquences sur la santé de nos filles et nous sommes décidés à y renoncer », déclare Thomas, le père de Belvia.
En mai 2017, Plan International a mis en œuvre le projet itinérant de prévention et de traitement des cas de violences sexistes et de protection de l’enfance dans la province d’Ouham.
Entre le début du projet et le mois de janvier 2018, nous avons traité 82 affaires de violence à l’égard de filles, dont 59 affaires de viol, 12 affaires d’agression sexuelle, y compris de mutilations génitales féminines, 6 cas de mariage forcé et 5 affaires d’agression physique.
Pour lutter contre les mutilations génitales féminines, soutenez les droits des filles en parrainant.
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RT @LCP: [INÉDIT] «Le choix de Sahar» de @TalebiYaser 👉Suivi d’un débat « Scolarisation des filles : un enjeu de développement ! » présenté…
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