Même si Thayssa, 12 ans, ne vit plus dans la même maison que son père Heloilson, elle le voit plusieurs fois par jour. Partageant la passion de sa fille pour le football, Heloilson est son plus grand fan. Il l’accompagne tous les vendredis à son club de football, géré par Plan International, et reste pour l’encourager.

Le père a transmis sa passion à sa fille

« Thayssa m’a accompagnée dès son plus jeune âge, quand j’allais jouer au football avec des amis », explique Heloilson, âgé de 36 ans. « J’ai vu qu’elle était douée, c’est pourquoi je l’ai inscrite au programme de football de Plan International. »

Quand Thayssa avait 2 ans, ses parents ont divorcé. Sa mère a quitté la famille et Thayssa a grandi avec son père et sa grand-mère. Lorsque son père s’est remarié il y a quelques années, Thayssa a choisi de rester avec sa grand-mère.

« Elle me manque beaucoup, même si je la vois tous les jours », dit Heloilson. Et pourtant, depuis que Heloilson a été déclaré inapte au travail en raison de problèmes cardiaques, il passe beaucoup de temps avec sa fille.

« Je pense toujours à son bien-être », déclare Heloilson. « Aujourd’hui par exemple, je vais rester à la maison pour être sûr qu’elle sera à l’heure pour prendre l’autobus scolaire ».

L’inquiétude de ce papa s’explique par le drame qu’il a vécu par le passé. « Deux ans avant la naissance de Thayssa, mon ex-épouse et moi-même avons eu un fils. Il avait 4 mois quand il est mort et ça fait toujours mal. »

Il est important que Thayssa s’entraîne dans une équipe mixte 

Pas les filles d’un côté et les garçons de l’autre, mais tout le monde ensemble.

Depuis que Plan International a lancé le programme de football mixte Gol Pela Paz (Objectif pour la paix) dans leur communauté, Heloilson encourage sa fille à s’y rendre tous les vendredis matin. 

Heloilson pense qu’il est important que Thayssa s’entraîne dans une équipe mixte : « L’esprit de fraternité est essentiel. Pas les filles d’un côté et les garçons de l’autre, mais tout le monde ensemble. C’est instructif. »

« Je suis souvent victime de préjugés parce que je joue au football », explique Thayssa. « Certains enfants pensent que le football est réservé aux garçons. Alors, ils m’injurient et je n’aime pas ça. Les filles comme les garçons peuvent jouer au football. Lors des réunions avec Plan International, nous apprenons à faire face à ces préjugés. »

Selon Heloilson, tous les hommes au Brésil ne pensent pas que les relations entre hommes et femmes devraient être équilibrées. « Mon propre frère, par exemple, ne permet même pas à sa femme de travailler. Je ne peux vraiment pas comprendre cela. »

Jouer au foot pour éviter les grossesses précoces

Il pense qu’il est essentiel que les filles aient des modèles inspirants. « Thayssa a récemment réalisé avec surprise que, au Brésil, seule une femme avait été élue maire. Il est important qu’elle voie que les choses peuvent être envisagées différemment », explique Heloilson.

Selon Heloilson, le programme de football de Plan International permet de limiter les grossesses précoces : « Les filles jouent au football et ne sont pas tentées de faire des choses qu’elles ne devraient pas faire. »

Thayssa voudrait devenir footballeuse quand elle sera grande. « Ou avocate, pour pouvoir aider les gens. Ou les 2 ! », dit-elle.

A l’heure actuelle, elle n’imagine pas avoir un enfant. « Je connais des filles qui sont devenues mères très jeunes, comme la femme de mon demi-frère. Elle a 19 ans et a déjà un bébé. J’ai aussi une nièce qui a eu un enfant à 15 ans. C’est beaucoup trop jeune ! »

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