Bhumika a 7 ans, elle vit dans une des régions les plus pauvres du Népal.
Ici, 9 filles sur 10 sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Pour le moment, Bhumika profite de son enfance mais pourra-t-elle échapper au mariage précoce ?

bhumika nepal

Bhumika est une enfant comme les autres

« J’aime lire et jouer avec les autres enfants », dit-elle.

Sa couleur favorite est le rose et son animal préféré est l’éléphant, même si elle en a peur. En effet, dans la jungle qui entoure son village, il y a des éléphants qui parfois s’approchent des habitations pour s’attaquer aux récoltes des villageois.

Mais, pour une petite fille comme elle, le mariage des enfants est un danger beaucoup plus terrible que les éléphants. Bhumika ne le sait pas encore, mais son avenir est plein de menaces.

Une extrême pauvreté

Bhumika vit avec ses parents et ses 5 frères et sœurs dans une hutte de quelques mètres carrés. Faite en bambou et argile, avec un toit de paille, la maison est recouverte d’une grande bache de plastique noire pour assurer son étanchéité. Comme elle est construite sur un terrain appartenant à l’État, les parents de Bhumika ne savent pas combien de temps ils pourront rester.

La plupart des familles qui vivent ici appartiennent à la caste des Dalits ou Intouchables. Elles sont au bas de l’échelle sociale. Les parents de Bhumika gagnent leur vie en effectuant des travaux pénibles dans les champs. Ils ont beaucoup de mal à s’en sortir avec tant de bouches à nourrir, sans compter les frais de scolarité de leurs plus jeunes enfants.

Combien de temps Bhumika pourra-t-elle rester à l’école ?

Bhumika va à l’école, mais du fait de la pauvreté et des discriminations, il est très peu probable qu’elle puisse aller au bout de sa scolarité. Il est en effet courant que les filles abandonnent leurs études bien plus tôt pour travailler ou être mariées. Car on considère ici que les garçons ont la priorité pour aller à l’école, alors que les filles peuvent rester à la maison.

Ainsi, deux de ses sœurs ont été mariées alors qu’elles étaient encore enfants, alors que la troisième travaille actuellement en Inde.

« Bhumika est encore jeune et heureusement insouciante. C’est une petite fille très joyeuse. Mais si notre famille ne parvient pas à joindre les deux bouts, j’ai peur de ce qui pourrait lui arriver », déplore sa sœur aînée, Suman.

 

Les conséquences effroyables du mariage précoce

La pauvreté est l’une des principales causes du mariage des enfants. Une fille étant souvent considérée comme un fardeau, ses parents ont le sentiment de n’avoir d’autre choix que de la marier très jeune. 

Et pourtant, les conséquences d’un mariage précoce sont catastrophiques pour les filles. La plupart d’entre elles abandonnent l’école et elles sont nombreuses à tomber enceintes avant que leur corps ne soit prêt. Elles doivent rester chez elles, sans aucune liberté ni opportunités financières. Et dans les pires cas, ces enfants-épouses sont traitées comme des esclaves par leur nouveau mari et leur famille.

Près de la frontière avec l’Inde, là où vit Bhumika, les filles courent également le risque d’être abusées ou kidnappées pour être vendues comme épouses ou ouvrières dans des pays voisins.

Aider les familles à maintenir leurs filles à l’école

Plan International s’emploie à mettre fin au mariage des enfants dans le village de Bhumika et dans de nombreuses communautés voisines. 
Nous attachons une importance particulière à aider les filles à rester à l’école et sensibilisons enfants et adultes à l’égalité entre les filles et les garçons et aux droits à l’éducation et à la sécurité pour toutes et tous.

Pour permettre aux parents de payer les frais de scolarité de leurs enfants, nous avons également mis en place des groupes d’épargne et de crédits. Dans ces groupes, les ils peuvent recevoir des conseils sur les compétences parentales. Nous finançons également des bourses d’études pour les familles les plus vulnérables et assurons le suivi des enfants qui abandonnent leurs études. 

Dans le village de Bhumika, nous avons construit une école où nous formons les enseignants à une éducation sensible au genre.

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