Au Ghana, les vies de Christabel, 12 ans, et de sa mère, Catherine, ont été bouleversées par la pandémie de COVID-19. Depuis l’arrivée du virus, de nombreuses familles ont fui la région du Haut Ghana Occidental, déjà durement touchée par la méningite cérébrospinale. Les membres de leur communauté encore dans la région vivent dans la peur perpétuelle que le nombre de morts généré par l’une des deux maladies n’augmente.

Une peur constante

Catherine, la mère de Christabel, s’inquiète pour sa santé et celle de sa fille. Pourtant, elle n’a d’autre choix que de se rendre au marché chaque jour, pour gagner de l’argent et acheter de la nourriture.

« J’ai entendu qu’il n’y avait pas de traitement pour le COVID-19 mais qu’avec un dépistage rapide, des soins adaptés et beaucoup de chance, les personnes touchées avaient une chance de survivre », déclare Catherine.
« J’ai peur chaque jour quand je sors de chez moi, parce que je ne peux pas voir la maladie et ne peux pas l’éviter. Ma plus grande peur est d’attraper le virus sans m’en rendre compte et d’infecter ma fille. J’ai aussi peur de mourir et de laisser ma fille seule derrière moi. »

Ma plus grande peur est d’attraper le virus sans m’en rendre compte et d’infecter ma fille.

Même s’il n’y a pas de restriction de mouvement dans leur village, tout y est très calme. A cause de cela, Christabel ne se sent pas en sécurité quand sa mère sort pour aller au marché.
« J’ai très peur quand ma mère me laisse pour aller au marché parce qu’il n’y a personne avec moi à la maison. » explique-t-elle. « Je veux aller avec elle mais elle refuse du coup je veux rejoindre ma grand-mère dans le village d’à côté. ».

Un quotidien solitaire

Catherine a dit à Christabel de rester à l’intérieur et de ne pas jouer avec les autres enfants pour éviter d’attraper le COVID-19. La jeune fille passe donc la majeure partie de ses journées à jouer seule, devant sa maison.
Christabel explique : « Je ne vois pas mes amis. Si je veux discuter, je me mets d’un côté du mur et je crie. Quand mes amis de l’autre côté m’entendent, ils viennent me voir et nous parlons à travers le mur. ».

L’action de Plan International Ghana pour lutter contre la propagation du COVID-19

Le Ghana présente des cas de COVID-19 depuis le mois de mars 2020. L’impact de la pandémie va bien au-delà du nombre de personnes touchées. Nombre de ghanéen.ne.s n’ont plus accès aux services de santé. Les enfants sont particulièrement touchés, puisque nombre d’entre eux n’ont plus accès à l’école et beaucoup sont confrontés à un risque accru d’abus.

En réponse à cette situation, Plan International Ghana travaille en partenariat avec les services de santé du pays pour prévenir la propagation du virus et assurer le maintien des services de santé sexuelle et reproductive.
L’organisation a aussi fourni des équipements de protection, du désinfectant pour les mains, du savon, des sceaux et des comprimés pour purifier l’eau à l’équipe régionale d’urgence et aux services de santé ghanéens de la région du Haut Ghana Occidental.
Dans la communauté de Christabel, Plan International Ghana a offert 10 stations de lavage des mains, des comprimés pour purifier l’eau, 50 bouteilles de désinfectant et 100 bouteilles de savon, du matériel qui bénéficiera à plus de 1 400 personnes.
Les informations essentielles au sujet du COVID-19 et des méthodes pour empêcher sa propagation ont aussi été transmises à près de 4 000 habitant.e.s du village de Christabel et des communautés voisines.

Ces mesures visent à faciliter la vie des ghanéen.ne.s de la région, comme Christabel et Catherine, en leur donnant les moyens d’affronter leur peur et de lutter contre la propagation du COVID-19.

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