À l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, rappelons que 628 millions de jeunes, dont une majorité de jeunes femmes, vivent aujourd’hui sans emploi, sans éducation ni formation professionnelle dans le monde. Victimes de discriminations et d’inégalités d’accès à ces tremplins d’émancipation face aux hommes, les jeunes femmes sont ainsi privées d’un destin de femme libre et autonome.

autonomisation jeunes femmes

De fortes discriminations dès l’école primaire

Malgré une forte hausse du taux de scolarisation des enfants en primaire dans les pays en développement (91 % en 2015 contre 83 % en 2000), 57 millions d’entre eux n’ont toujours pas accès à l’école primaire, dont 54 % sont des filles.

628 millions des jeunes de 15 à 24 ans, dont une grande majorité de jeunes femmes,  sont sans éducation, sans formation et sans emploi.

La situation financière de la famille et son lieu de résidence sont des variables importantes de l’exclusion scolaire ou la déscolarisation d’un enfant. Mais pour les filles, d’autres facteurs discriminants viennent s’ajouter : distances d’accès aux infrastructures scolaires, insécurité sur le chemin de l’école et dans l’école, travail domestique, ou encore mariage et grossesse précoces.

Même instruites, les jeunes femmes des pays en développement sont victimes de fortes inégalités d’accès à l’emploi face aux hommes

Aux difficultés d’accès à l’éducation et la formation viennent s’ajouter, pour les jeunes femmes des pays en développement, des discriminations pour accéder et rester sur le marché du travail. Plus de 75 millions de jeunes, dont une grande majorité de jeunes femmes, sont actuellement sans emploi d’après l’OIT (Organisation Mondiale du Travail), et ce nombre devrait augmenter considérablement dans les prochaines années.

Mahima, 20 ans, Inde

Pourtant, La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) affirme dans son article 23.1 que « toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage », et dans son article 23.2 que « quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante ».

Malgré ce droit universel, les discriminations rencontrées par les jeunes femmes sur le marché du travail sont la conséquence d’inégalités plus vastes, présentes dans toutes les sociétés du monde. Ces stéréotypes attribuent traditionnellement aux femmes un rôle « reproductif », basé sur la gestion des travaux domestiques et de soins auprès des enfants et des membres de la famille, tandis que les hommes occupent un rôle « productif » et sont notamment responsables de travailler afin de subvenir aux besoins financiers du foyer.

Ces discriminations expliquent pourquoi les femmes continuent de représenter la majorité des personnes vulnérables dans le monde : c’est aussi la raison pour laquelle Plan International agit dès la naissance d’une fille pour qu’elle soit enregistrée auprès des autorités locales, scolarisée puis  formée à un emploi et soutenue dans son insertion professionnelle ou la création d’une entreprise.

 « Favoriser l’autonomisation économique des femmes fait non seulement sens en terme d’égalité de droits, mais représente également une fantastique opportunité économique. Nous savons qu’accroître l’accès des femmes à une éducation de qualité, à un travail décent, aux terres et aux ressources contribue à une croissance inclusive, à un développement durable et à une prospérité de long terme. » Michelle Bachelet, ex-Directrice exécutive d’ONU Femmes, et Présidente actuelle du Chili.

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