Alors que la Guinée pensait avoir vaincu le virus Ebola, apparu pour la première fois en février 2021, celui-ci est réapparu un mois plus tard à quelques kilomètres des premiers cas, dans la région de Nzérékoré. Le 1er avril, une nouvelle épidémie est apparue avec au moins deux nouveaux cas confirmés d’Ebola et trois décès suspects enregistrés.

La reprise du virus Ebola en Guinée perturbe les programmes locaux 

Les nouveaux cas ont été signalés dans la sous-préfecture de Soulouta, où Plan International mène des activités de parrainage avec un total de 506 enfants parrainé⸱e⸱s, dont 70 vivent dans la communauté où la première épidémie d’Ebola s’est déclarée. 

Ces nouveaux cas font suite à trois décès, dont celui d’une femme âgée très respectée qui a été enterrée par les femmes du village selon le processus d’enterrement habituel qui implique le lavage et le nettoyage du corps du défunt. Le ministère guinéen de la santé indique que près de 60 % de tous les cas d’Ebola signalés dans le pays pourraient être liés aux pratiques d’enterrement traditionnelles. 

Francis est le coordinateur des activités de parrainage de Plan International dans la communauté. Lui et son équipe s’inquiètent de l’impact de cette nouvelle épidémie sur le bon déroulement de leurs activités. 

« Actuellement, nous sommes confronté⸱e⸱s à des difficultés, car lorsque nous rendons visite aux familles, nous ne savons pas qui peut être infecté⸱e par Ebola et qui ne l’est pas. Les familles ont également peur puisque nous pouvons les infecter aussi. Nous sommes vraiment préoccupé⸱e⸱s par cette situation. C’est pourquoi nous encourageons les familles à accepter de se faire vacciner pour mieux se protéger et protéger les autres. »

Une réponse d’urgence sanitaire mise en place par Plan International et les pouvoirs publics guinéens

Le ministère guinéen de la santé et de l’hygiène publique a agi rapidement pour mettre en place des sites de vaccination situés dans des zones où des cas de virus ont été enregistrés, chacun ayant la capacité de vacciner 100 personnes par jour – c’est la première fois qu’un vaccin contre Ebola est déployé dans le pays.

Outre la sensibilisation au vaccin, Francis et son équipe exhortent les gens à respecter la mesure de prévention, à se laver les mains régulièrement et à porter un masque. « Nous sommes très bien accueilli⸱e⸱s dans les foyers. Les familles dont les enfants sont parrainé⸱e⸱s par Plan International ont reçu des kits de lavage des mains et des masques pour les enfants. » 

Les familles dont les enfants sont parrainé⸱e⸱s par Plan International ont reçu des kits de lavage des mains et des masques pour les enfants.

Afin d’endiguer rapidement la maladie dans le village et de couper la chaîne de contamination, Plan International et ses partenaires ont également organisé une réunion avec la communauté afin de former les équipes d’intervention, notamment les personnes en charge de la vaccination. Cette approche a été bien accueillie par les membres de la communauté qui comprennent les avantages que le vaccin peut apporter.

« Nous suivons les conseils de Plan International, car nous savons combien de fois cette organisation nous soutient. Nous sommes réconforté⸱e⸱s de voir vos équipes sur le terrain pour sensibiliser les gens. Toute ma famille et moi avons été vacciné⸱e⸱s et nous pensons être hors de danger », dit Fidel, ajoutant : « Personnellement, je ne me suis pas rendu dans la famille où le cas positif a été détecté, mais par mesure de précaution, nous avons été vacciné⸱e⸱s. Tout le village a maintenant peur, et nous demandons à Plan International de continuer à nous aider. »

Dans le cadre de notre stratégie de réponse d’urgence, Plan International apporte son soutien aux familles des enfants parrainé⸱e⸱s avec la livraison de kits d’hygiène contenant du savon et de l’eau de Javel. L’engagement communautaire avec le soutien des assistant⸱e⸱s sociaux permet également de sensibiliser les familles à l’importance de suivre de bonnes pratiques d’hygiène.

Des actions majeures sont également prévues dans la région avec nos partenaires : l’identification des guérisseurs⸱euses traditionnel⸱le⸱s pour freiner la propagation de la maladie, le début des visites à domicile pour les patients de proximité et la recherche sur le virus.  

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