En République Centrafricaine, la pauvreté et l’insécurité rongent le pays. 60 % du pays est aux mains de groupes armés et plus de 25 % de la population sont réfugiés internes, soit 680 000 personnes déplacées de force. Plan International se mobilise sur le terrain pour sortir de la violence les enfants soldats issus des groupes armés et les réunir avec leur famille, apporter du soutien et de l’aide aux réfugiés internes dans le pays.

QUITTER LES GROUPES ARMÉS POUR S’EN SORTIR

Nous avons récemment créé un projet de protection de l’enfance avec l’aide d’USAID (agence de développement des États-Unis) afin d’identifier, secourir et réinsérer les enfants vulnérables qui ont été séparés de leur famille à cause des conflits ou qui ont fui les groupes armés. 
Les enfants bénéficient d’aide pour se réinsérer dans la société, ils peuvent retourner à l’école et participer à des formations pour apprendre un métier d’avenir.

Depuis le début du projet, 275 enfants ont été inscrits dans des classes de remise à niveau et 109 autres à des ateliers de formations professionnelles. 
« Quand j’ai réalisé que j’étais encore jeune et que l’éducation est la meilleure voie vers la réussite, c’est là que je me suis motivé à quitter les groupes armés. Quand j’ai appris que Plan International aidait les jeunes issus des groupes armés, j’ai décidé de partir et d’apprendre un métier pour gagner ma vie », explique Viviane. 

SECOURIR LES ENFANTS VULNÉRABLES APRÈS LES CONFLITS 

En sensibilisant les populations à l’importance de l’éducation et de la formation professionnelle, nous avons développé un réseau local de protection de l’enfance, qui permet de repérer et secourir les enfants vulnérables. Grâce à cette initiative, le nombre d’enfants soldats diminue et les familles souffrent moins de séparations.
Nos équipes permettent aux enfants de prendre part au projet grâce à des « kits de réintégration sociale », comprenant de la nourriture, des habits et d’autres articles. « Depuis que j’ai quitté les groupes armés, je n’ai plus rien, mais Plan International m’a donné des vêtements et un matelas sur lequel je peux dormir. Grâce à la nourriture fournie, je reprends des forces et je peux enfin aller à l’école », nous dit Salissou, qui suit désormais nos formations.

LE RETOUR À L’ÉCOLE ET À LA VIE NORMALE

Plan International travaille aux côtés de l’ONG Caritas pour le développement de ce projet dans la préfecture de Nana-Gribizi dans le centre du pays. « Ces enfants ont besoin d’être acceptés par la communauté. Ils ont traversé des moments très difficiles. Ils ont tout perdu à cause des conflits et de la crise. En leur donnant une deuxième chance à travers les classes de remise à niveau et la formation professionnelle, ils peuvent réintégrer la vie normale dans les différentes communautés », explique Refin Ndaos, référent éducation à l’ONG Caritas. 
En étant à l’écoute de ces enfants et en travaillant avec eux, leurs familles, les représentants des communautés, les autorités locales et nationales, les ONG et à travers les réseaux de protection de l’enfance, nous mettons tout en œuvre pour qu’ils puissent bénéficier de l’aide dont ils ont besoin, en toute sécurité.

« Nous avons commencé à travailler avec des enfants en situation de vulnérabilité en février. Pour les inscrits en classe de remise à niveau, nous avons prévu 3 mois de cours théoriques suivi de 2 mois d’apprentissage de la lecture et de l’écriture et 1 mois d’ateliers pratiques », conclut Refin. 
Pour les participants à nos formations professionnelles, ils peuvent choisir entre des cours de couture, des cours d’élevage d’animaux ou des cours en entreprenariat. « J’ai choisi la couture car je peux vite trouver du travail et gagner de l’argent, après la formation je pourrai prendre soin de moi et être indépendante », explique Soraya, 17 ans, ancienne enfant soldat récemment sortie d’un groupe armé.

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