Chauffeur pour Plan International en Sierra Leone, Michael, 29 ans, conduit les convois de distributions pour venir en aide aux communautés les plus vulnérables. Il nous livre le récit de sa mission pour nourrir les enfants victimes des pénuries alimentaires causées par le COVID-19 et le confinement.
Il est exactement 14h59 quand l’équipe de distribution arrive dans la communauté de Mamaka, dans la région de Port-Loko. Avec un grand sourire, Michael sort de sa voiture et commence à décharger les boîtes de denrées alimentaires que l’équipe a apporté pour les enfants. Michael est un chauffeur : il travaille en première ligne dans la réponse d’urgence de Plan International en Sierra Leone et il est fier d’aider les enfants de son pays.
Pendant les deux prochaines semaines, il sera l’un des 5 chauffeurs à se rendre dans 6 zones et 61 communautés des provinces du Nord et du Sud de la Sierra Leone. Là-bas, il fournira une aide humanitaire essentielle aux communautés laissées sans nourriture pendant le confinement mis en place pour lutter contre le virus COVID-19. Il raconte :
D’importants préparatifs
« Notre voyage n’est censé durer que 14 jours. Nous allons distribuer 22 kilogrammes de riz à 13 889 enfants et à leurs familles dans 5 559 foyers vulnérables, pour atteindre au total 83 333 personnes.
La mission a commencé par des arrangements logistiques complexes. Puisque le gouvernement a restreint les déplacements entre les différentes régions du pays, l’ONG Plan International a été obligée d’obtenir des laissez-passer pour chaque véhicule engagé dans la distribution, y compris les poids lourds loués pour transporter les tonnes de riz à distribuer. Une fois les laissez-passer obtenus, nous avons conduit de Freetown, la capitale, au bureau de terrain, où nous avons passé la nuit.
Les journées de distribution débutent dès 6h du matin, heure à laquelle nous nous levons pour nous préparer. Je rejoins le bureau de terrain à 7h et commence par nettoyer la voiture et faire les vérifications nécessaires. Ensuite, je vais à l’hôtel chercher mes collègues. Nous avons une réunion pour organiser la journée et planifier nos arrêts dans les différentes destinations. Puis, la journée de distribution commence vraiment.
Un voyage dangereux
Nous déplaçons le convoi avec tous les véhicules fermés. Tous les intervenants portent des lunettes et des masques. Les voitures de Plan International avancent, suivies des camions chargés des denrées alimentaires. Atteindre les communautés bénéficiaires peut parfois s’avérer très difficile car les routes sont mauvaises et remplies de nids de poule, de ponts brisés et des chemins boueux.
Parfois des villageois, frustrés de ne pas recevoir d’aide eux aussi, tentent de nous attaquer ou d’abîmer le convoi. Une fois, nous avons même vu des machettes et des couteaux laissés sur la route, sans personne autour. J’ai donné le signal au convoi d’accélérer et de rester groupé, avec nos feux de détresse allumés.
Quand nous arrivons dans la zone de distribution, nous nous garons très proches les uns des autres, pour des raisons de sécurité.
C’est alors que commence la deuxième partie de ma mission. J’aide à décharger le camion et à compter les denrées. Une fois que tout est fait, je participe à l’identification des bénéficiaires et m’assure le respect des distanciations sociales. Pendant ce temps, je garde toujours un œil sur les voitures et les camions, pour être sûr qu’ils soient en sécurité.
Les sourires des enfants
Les sourires sur les visages des enfants et de leurs parents quand ils reçoivent leurs denrées alimentaires sont plus que gratifiants. Ils me font oublier les longues journées de travail sous le soleil et la pluie. Ils me motivent. Chaque fois que je vais me coucher après une journée de distribution, je me dis « Michael, tu n’as pas les moyens financiers d’aider tous ces enfants mais tu peux les aider en offrant tes services alors continue à faire de ton mieux. ».
« Je ne me considère pas comme un simple chauffeur mais plutôt comme quelqu’un qui contribue au bien-être des enfants. »
A mes collègues chauffeurs, je voudrais simplement leur dire : « Ne vous considérez jamais comme de simples chauffeurs. Voyez-vous plutôt comme quelqu’un qui participe à la réalisation de l’objectif de Plan International en tirant parti de votre domaine d’expertise. C’est votre domaine, donnez le meilleur de vous-même. »
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