Au Mali, la pratique de l’excision est très répandue : 91% des femmes entre 15 à 45 ans sont excisées. Face à ce chiffre alarmant, Plan International intervient depuis 1996 auprès des populations pour les sensibiliser aux dangers de cette tradition et amener le pays à une tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Zoom sur notre programme dans 5 régions du Mali.
Selon la dernière enquête démographique et de santé au Mali en 2013, 91 % des femmes entre 15 à 45 ans ont été victimes d’excision.
Une autre étude réalisée dans les zones d’intervention de Plan International montre que 50 % des filles de moins de 5 ans sont excisées, et près de 80 % chez les 6-14 ans.
Cette forte propension à l’excision au Mali s’explique essentiellement par la dimension culturelle de cet acte. En effet, l’excision est un rituel traditionnel censé préparer la jeune fille à son futur statut d’épouse et était pratiqué sur les adolescentes âgées d’environ 15 ans, juste avant leur mariage.
Toutefois, le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel : l’opération est aujourd’hui réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain. Les hommes refusent parfois d’épouser une fille non excisée.
La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses conséquences néfastes pour la santé, les amalgames avec la religion, les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés, font de l’excision une des pratiques les plus difficiles à éradiquer au monde.
Nous intervenons depuis 1996 dans 5 régions du Mali pour lutter contre l’excision.
Les objectifs du programme sont :
Pour atteindre cet objectif, nous avons mis en place des programmes dans 180 villages, dans lesquels les populations, les chefs de communauté et les chefs religieux sont informés des conséquences néfastes de l’excision sur les femmes.
En effet, la majorité des femmes excisées rencontrent ces problèmes mais ne savent pas qu’ils sont liés à l’excision dont elles ont été victimes petites, ces problèmes ne survenant pour la plupart qu’au moment de la puberté.
Nous menons également un travail de plaidoyer auprès du gouvernement, et ce depuis 1996, afin que celui-ci continue de mettre en place des actions pour favoriser l’abandon de cette pratique et qu’à terme une loi interdisant l’excision au Mali soit votée.
Bien qu’il y ait encore du chemin pour éradiquer totalement l’excision au Mali, nous constatons déjà des améliorations.
Grâce à notre approche communautaire, qui repose sur la promotion des droits des enfants, l’information sur les conséquences néfastes de l’excision, l’implication des acteurs locaux, nous avons réussi, en lien étroit avec nos partenaires, à ouvrir le débat autour de la question de l’excision.
Le sujet devient moins tabou, les mères commencent à raconter, les hommes à écouter, et les filles se sentent plus libres de prendre la parole en public pour aborder le sujet, témoigner de leur expérience ou s’opposer à cet acte.
Puisque le sujet est parfois difficile à aborder entre parents et enfants, une double approche « Enfant à Enfant » et « Parent à Parent » a été mise en place : les filles et les garçons s’informent entre eux, se sensibilisent et revendiquent leurs droits, à travers par exemple des sketches, du théâtre, des poèmes, des danses et des chants. Les parents, eux, attirent l’attention des autres parents sur les dangers de cette tradition.
Peu à peu, les parents n’ont plus honte de dire publiquement que leur fille n’est pas excisée. Beaucoup se sont rassemblés pour former des organisations communautaires afin de lutter plus efficacement et conjointement contre l’excision dans les villages alentours.
Avec l’aide de Plan International, les villages se mobilisent de leur propre grès et font eux même le choix de dire non à l’excision. Sur un objectif de 65 villages à fin 2015, 72 villages ont aujourd’hui déclaré l’abandon de la pratique de l’excision, une vraie avancée pour les filles au Mali !
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