A 15 ans, Farha, est déterminée à mettre un terme aux mutilations génitales féminines (MGF) au sein de sa communauté. N’ayant compris les implications de cette pratique dangereuse que récemment, elle est désormais une militante ayant, avec succès, empêché à plusieurs reprises des excisions.

Les Mutilations génitales féminines : une pratique dangereuse qui persiste
Farha vit en périphérie du Caire en Egypte avec ses parents et ses frères et sœurs. Sa sœur aînée s’est mariée lorsqu’elle était encore jeune et a désormais ses propres enfants.
« Ma famille et mes ami·e·s, me disaient que c’était une pratique que les filles devaient subir. Je n’avais aucune idée de quelle pratique il s’agissait mais quand j’ai participé à ces formations, j’ai compris ce que signifiait les mutilations génitales féminines. »
Farha explique que la formation qu’elle a reçue sur l’excision lui a permis de se décider à agir afin de protéger encore plus de filles contre les conséquences douloureuses de cette pratique dangereuse et non-nécessaire.
En Egypte, 92 % des filles et des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont subi une forme de mutilation génitale féminine. L’excision peut causer des complications médicales comme les hémorragies, les problèmes urinaires, les problèmes vaginaux, les règles douloureuses, une augmentation des risques de mortalité infantile, des séquelles psychologiques voire peuvent entrainer la mort.
Les pratiques de mutilations génitales féminines persistent le plus souvent à cause des traditions. Aujourd’hui, la population tend à pratiquer l’excision de manière à garder les femmes « pures ». Les personnes qui soutiennent l’excision imaginent que retirer le clitoris est essentiel pour prévenir le plaisir sexuel des femmes et les empêcher d’avoir des relations sexuelles avant le mariage. Ils croient que les mutilations génitales féminines sont bénéfiques pour les femmes car elles les sauveraient de l’impureté.
Militer contre l’excision : la jeunesse au cœur du changement
Quand Farha a appris que sa sœur prévoyait de faire exciser ses filles, elle lui a demandé pourquoi et l’a informée des conséquences de cette pratique. Elle lui a expliqué ce qu’elle avait appris sur la souffrance que cela causerait à ses nièces, incluant la possibilité de saignements dangereux et la potentialité de sérieux problèmes de santé, pendant l’opération mais aussi plus tard dans leur vie.
Afin de convaincre sa sœur, Farha a recherché des vidéos sur les mutilations génitales féminines sur Internet. Farha affirme que l’état d’esprit de sa sœur a commencé à changer avec le visionnage de ces vidéos qui lui ont permis de se rendre compte à quel point il est dangereux de mutiler les parties génitales des filles.
« Après avoir pris part dans les programmes de Droit à la Santé sexuelle et reproductive, j’ai la preuve que les mutilations génitales sont dangereuses. »
Farha, rêve de devenir poète
“Quand j’ai reposé la question à ma sœur, elle m’a dit qu’elle avait décidé de ne pas laisser mes nièces subir cette pratique, et qu’elle avait même réussi à convaincre son mari. »
Grâce aux programmes de Plan International au sein de sa communauté, elle a pris conscience de ses droits et de la manière dont ces pratiques dangereuses peuvent être remises en question. Après avoir pris part au programme : « Champions of Change », Farha a étudié le Droit à la Santé sexuelle et reproductive, informant également sur les Mutilations génitales féminines.
La mère de Farha a également pris part aux formations de Plan International et la soutient dans son combat contre l’excision. Les formations encouragent les participant·e·s à échanger sur leurs droits avec leur famille et les dirigeant·e·s de leur communauté.
“J’ai pris conscience que les mutilations génitales féminines étaient dangereuses mais également pourquoi les familles pensent qu’il est important que leurs filles soient excisées. Je m’attache à expliquer tout cela à ma famille et à mes ami·e·s. En faisant cela, j’ai pu empêcher l’excision de trois femmes dans ma communauté. »
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