Dans les pays en développement, la radio est un moyen de communication très efficace pour donner la parole aux enfants et les sensibiliser à des sujets comme le mariage précoce ou la prévention des catastrophes.
A l’occasion de la Journée mondiale de la radio, découvrez les témoignages d’enfants venu·e·s de régions isolées ou sujettes aux crises qui, soutenu·e·s par Plan International, ont pris en main les ondes radio pour retrouver des liens sociaux, s’instruire, et élever leurs voix pour défendre les droits des enfants et des filles.

Qu’est-ce que la journée mondiale de la radio ?

Célébrée chaque 13 février depuis 2012, la Journée mondiale de la radio commémore le lancement de la radio par les Nations unies, le 13 février 1946. Elle a pour vocation de célébrer la radio en tant que média, d’améliorer la coopération internationale entre les radiodiffuseurs et d’encourager les grands réseaux et les radios associatives à promouvoir à travers les ondes l’accès à l’information, la liberté d’expression et le pluralisme.

Mariama – La radio pour continuer l’école

« Le virus Ebola a beaucoup affecté notre communauté, surtout nous, les filles, qui ne sommes plus scolarisées pour beaucoup d’entre nous.» Mariama, 14 ans

Au Sierra Leone, étant donné la situation d’urgence dans laquelle se trouvait le pays lors de l’épidémie Ebola en 2014, toutes les écoles et universités étaient fermées. Plan International a donc mis en place avec l’UNICEF et d’autres partenaires un programme radio d’urgence appelé « L’école dans la radio ».

41 émissions ont vu le jour, animées par des enseignants, grâce auxquelles des centaines d’enfants comme Mariama pouvaient continuer l’école et s’occuper pendant la journée, en attendant que les écoles rouvrent.

Dalia – La radio pour prévenir et se préparer aux catastrophes naturelles

Dalia, 19 ans et originaire du Nicaragua, fait partie du projet de réduction des risques de catastrophes mis en place par Plan International dans le pays. Elle anime une émission radio qui prévient les populations de l’arrivée d’un tsunami, d’un tremblement de terre ou d’un glissement de terrain ; « dans ma communauté, tout le monde a une radio à la maison. C’est le meilleur moyen d’informer et d’être informé instantanément d’une catastrophe dans la région ou dans le pays. »

« Le projet de Plan International m’a vraiment aidé dans la vie : il m’a permis d’apprendre à créer des vidéos et des interviews radios, à éduquer la population sur les risques des catastrophes naturelles, à les prévenir, mais aussi à mieux communiquer dans ces moments-là. »

Ashok – La radio pour donner la parole et sensibiliser

Outil efficace, concret et ludique, la radio permet aux enfants de diffuser une information qu’ils ont eux-mêmes préparée. Ils créent des supports efficaces de sensibilisation et de formation pour d’autres enfants et parviennent à faire évoluer les mentalités de leurs parents, des autorités ou des gouvernements.

A l’ouest du Népal, là où pas ou peu de moyens de communication sont accessibles, un groupe de jeunes a désormais la possibilité grâce à Plan International d’animer une émission radio hebdomadaire appelée « Yuwa Serofero » (Les jeunes en périphérie).

Cette émission permet notamment de sensibiliser les jeunes au mariage précoce et forcé et aux effets nocifs de l’addiction aux drogues et au tabac.

Ashok, 27 ans, reporter de l’émission, explique : « Avec l’aide de Plan International, nous avons développé un code de conduite empêchant les mariages précoces dans notre communauté ; nous encourageons également les jeunes à prendre la parole, à défendre leurs droits et à participer aux processus de prises de décisions au niveau local. »

Mua – La radio pour lutter contre l’isolement

Mua, originaire d’une région montagneuse et isolée du Laos, a aujourd’hui 16 ans. Elle a répondu sans hésiter à un appel de Plan International qui cherchait des volontaires pour animer la Radio des Jeunes Reporters.

Pour beaucoup au Laos, l’accès à la télévision ou à la radio est difficile, surtout dans les régions isolées où les habitants n’ont même pas l’électricité ; de plus, les femmes sont désavantagées face à l’accès à la radio puisque seules 14% d’entre elles y ont accès, contre 36% des hommes (Bureau des Statistiques du Laos, 2012).

« Notre émission radio encourage les gens à prendre part au développement de leurs communautés, elle permet aussi de parler de sujets tabous pour les femmes (l’éducation sexuelle, l’hygiène intime, la reproduction..) et de leur donner la parole. » dit Mua.

Quynh – La radio pour apprendre et défendre ses droits

« Je n’ai jamais rencontré mon papa. Il est parti vivre en Corée quand ma mère était enceinte de moi. 10 ans après, ma mère l’a rejoint en me laissant derrière elle », raconte Quynh, 17 ans, Vietnamienne.

Après avoir été recueillie par sa tante, Quynh a pu témoigner de celle qu’elle avait vécu et apprendre à revendiquer ses droits en rejoignant un club médias pour les jeunes créé par Plan International.

Quynh anime aujourd’hui sa propre chaîne radio, Little Micro, dans laquelle elle parle de l’importance des droits des enfants, pendant 30 minutes tous les samedis matins.

« Ce programme radio m’a permis d’apprendre beaucoup de choses ett d’aller à la rencontre des autres :je dois aller sur le terrain pour parler avec les gens, afin d’être capable de témoigner pour eux par la suite… Et petit à petit, grâce à Little Micro, je suis devenue beaucoup plus ouverte et donc moins isolée, moins seule. »

Parce que nous sommes convaincus que les enfants doivent prendre part aux décisions qui les concernent et qui affectent leurs vies, Plan International a commencé à mettre en place des projets médias pour les enfants et les jeunes en 1995.

Depuis, de nombreux projets ont vu le jour dans le monde et 350 000 enfants et jeunes ont participé à leur succès.

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