Le gouvernement kenyan a déclaré que la sécheresse qui sévit dans certaines régions du pays était une catastrophe nationale. Le comté de Kilifi est l’une des communautés les plus touchées. Le manque de pâturages a tué des milliers de têtes de bétail et a laissé 2,1 millions de Kenyans aux prises avec la faim et le manque d’eau, un problème qui touche particulièrement les filles et les femmes.
Halima, 15 ans, vit dans un village avec son père, qui brasse l’alcool traditionnel pour gagner sa vie, et sa mère, qui est femme au foyer. À seulement 15 ans, Halima a tout vu : de la violence domestique à la pauvreté, mais elle affirme que cette année a été la plus difficile de toutes. « De nombreuses familles se sont séparées pendant cette période. Des parents se considèrent mutuellement comme des fardeaux et en arrivent à se rejeter mutuellement la responsabilité de leurs malheurs », explique-t-elle.
Ces dernières années, la crise au Kenya a été aggravée par les faibles précipitations et la pandémie de COVID-19. « Je ne peux me laver qu’une fois par semaine car il n’y a pas d’eau. Pour une fille, cela pose des problèmes d’hygiène qui peuvent avoir des répercussions négatives sur sa santé. », raconte Halima.
La situation est particulièrement alarmante pour les filles et les femmes. Beaucoup ont eu recours à des stratégies de survie extrêmes, comme manger moins ou se prostituer pour obtenir de la nourriture ou de l’argent. « Le manque d’eau et de nourriture pousse certaines filles à se vendre en échange de serviettes hygiéniques, de nourriture et d’eau potable », alerte Halima.
Des filles âgées d’à peine 11 ou 12 ans sont exploitées par des hommes plus âgés.
Les filles et adolescentes sont particulièrement exposées car elles n’ont pas les connaissances nécessaires pour se protéger, et finissent souvent par tomber enceintes ou attraper des maladies.
« Certaines d’entre elles ont abandonné l’école. D’autres, y sont retournées mais ont du mal à se concentrer car elles restent préoccupées par les problèmes du quotidien. D’où de mauvais résultats scolaires. » déplore le directeur d’école d’Halima.
Plan International répond à la crise sanitaire et humanitaire dans cinq des comtés les plus touchés. Des colis alimentaires sont distribués à celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Des programmes d’alimentation scolaire ont également été mis en place afin que les filles et les garçons puissent bénéficier d’au moins un repas par jour et soient encouragé·e·s à rester à l’école et puissent poursuivre leur éducation.
Malgré les nombreux défis auxquels sont confrontées les filles à l’heure actuelle, Halima est optimiste quant à son avenir. « Quand je finirai l’école, j’aimerais devenir médecin pour pouvoir aider ma communauté et soigner les personnes atteintes de maladies », dit-elle.
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Il y a 2 jours
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Il y a 2 jours
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Il y a 3 jours
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Il y a 4 jours