Le 23 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2476 sur les violences sexuelles en période de conflit. Pour éviter le veto des États-Unis à la résolution, les membres du Conseil de sécurité ont dû retiré toute référence aux services de santé sexuelle et reproductive, vidant considérablement le projet de résolution de sa substance. La résolution a donc été adoptée mardi soir avec treize voix pour et deux abstentions : la Russie et la Chine.

La position de Plan International

Plan International condamne la négation des droits des filles et des femmes survivantes de viol dans la résolution contre les violences sexuelles dans les conflits, adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies ce mardi. 

Cette résolution met clairement en péril la dignité et la survie des filles et des femmes qui ont subi les pires violences. 

Il est inacceptable que le Conseil de sécurité adopte un texte visant à donner la priorité aux filles et aux femmes en conflit sans donner accès à des services humanitaires qui permettent de sauver des vies. Il est internationalement reconnu que le viol est utilisé comme une arme de guerre.

Refuser aux femmes et aux filles qui ont survécu aux crimes les plus horribles, l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive est cruel, inhumain et constitue une violation des droits humains. Plan International salue les efforts des autres États Membres qui ont défendu les besoins de services de santé sexuelle et reproductives pour les survivantes. 

Cette question ne doit pas être politisée. Refuser aux filles et aux femmes l’accès à ces services humanitaires est une grave violation des droits de humains et mine l’engagement de l’ONU en faveur de l’égalité entre les filles et les garçons.

Les soins post-viol, les contraceptifs préventifs et d’urgence, l’avortement médicalisé, les services de planification familiale, les soins prénataux, l’accouchement médicalisé et les soins postnataux, ainsi que les services de prévention et de traitement des infections sexuellement transmissibles (y compris le VIH) sont essentiels. 

Tous les États membres et toutes les agences des Nations unies doivent respecter leurs engagements à protéger les filles et les femmes dans les conflits et à garantir leur accès à des services de santé complets et non discriminatoires, notamment un soutien en matière de santé sexuelle et reproductive, à des services psychosociaux, juridiques et d’éducation.   

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