A l’occasion des 10 ans de la Journée internationale des droits des filles 2022, Plan International France a reçu deux militantes : l’une venant du Bangladesh, l’autres venant du Togo.

Rimi, 17 ans, militante au Bangladesh

S’opposer aux mariages d’enfants est inscrit dans les gênes de Rimi. Le jour où une de ses camarades de classe d’à peine 15 ans quitte l’école pour être mariée de force par sa famille, les parents de Rimi s’indignent et alertent la police.

Au Bangladesh, naître fille, c’est affronter les discriminations liées au genre : 59 % des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant 18 ans, soit plus de 4,3 millions de filles.

Face à cette situation dramatique, la jeune militante se bat aux côtés de sa mère, institutrice, pour changer les mentalités dans leur communauté. Véritable exemple de militantisme, elle lutte pour que les filles de son école aient accès à des toilettes séparées et qu’elles connaissent leurs droits en matière de sexualité.

« Au Bangladesh, plus des ¾ des filles et des femmes sont confrontées à des violences : je veux agir pour mettre fin à ce fléau. »

Désormais élue au Parlement des enfants du Bangladesh, Rimi présente ses recommandations contre le cyber-harcèlement des enfants et des jeunes filles à la ministre de l’Éducation. Devenue un véritable rôle-modèle pour sa communauté, Rimi montre qu’il est possible de changer les choses à 17 ans.

Découvrez le témoignage de Rimi

Dorcas, 21 ans, activiste du Togo

Dorcas fait partie de cette jeunesse qui influence sa génération. Aînée d’une fratrie de 3 filles, pionnière de l’engagement dans sa famille, elle représente une figure d’inspiration pour ses petites sœurs. Aujourd’hui, c’est avec elles qu’elle milite contre les violences faites aux filles et aux femmes au Togo. Étudiante en médecine, elle se rend compte à l’occasion d’un stage à l’hôpital des violences engendrées par les stéréotypes de genre.

« Chaque victime de violences pourrait être une de mes petites sœurs : pour éviter cela, il faut impérativement changer les mentalités ! »

Élue en 2020 « jeune femme leader du Togo », pays où 25 % des filles sont encore mariées avant l’âge de 18 ans, Dorcas reste convaincue que les mentalités doivent changer à tous les niveaux de la société. Pour cela, elle n’hésite pas à engager le dialogue avec les leaders traditionnels, religieux et politiques.

Animatrice de l’émission télé « Les jeunes en parlent » sur la chaîne SOS Docteur TV, Dorcas veut mettre fin aux tabous et sensibiliser les jeunes femmes aux dangers des mariages d’enfants. Plus tard, elle souhaite devenir oncologue pour mieux soigner et accompagner les femmes atteintes par le cancer.

Découvrez le témoignage de Dorcas

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