Dans la région du Sahel, le nombre d’enfants qui abandonnent l’école augmente de façon alarmante, en grande partie à cause de la pauvreté, de l’insécurité et du manque de nourriture. Les pays font face à une situation désastreuse liée à une guerre interminable qui a contraint des centaines de milliers de familles à abandonner leurs villages.

La faim a un impact sur l’éducation des enfants en affectant leur concentration et leur capacité d’apprentissage. Pour maintenir les enfants à l’école, Plan International travaille dans la région de Gao, au nord du Mali, pour fournir des repas scolaires nutritifs à plus de 4 000 élèves chaque jour.

Assiatou, 9 ans, élève

« Je suis en quatrième année à l’école. Nous avons commencé à recevoir de la nourriture à l’école. Avant, mon père me donnait de l’argent pour la nourriture, et quand il n’en avait pas, je ne pouvais pas manger. Maintenant, j’aime aller à l’école parce que je peux manger à ma faim. Mes parents sont contents de savoir que j’ai quelque chose à manger à l’école. Quand je serai grande, j’aimerais devenir enseignante. »

Assiatou.

mohamed, père d’assiatou

Les conditions de vie des habitant∙es de la région de Gao sont difficiles. Plan International est intervenu pour offrir une cantine aux élèves de la communauté. Cette cantine encourage les élèves à retourner à l’école, car ils n’ont plus à se soucier du déjeuner.

 « J’attache une grande importance à l’éducation car je crois qu’elle est la clé du bonheur. Surtout en ce qui concerne l’éducation des filles, qui sont souvent négligées dans notre communauté. »

Mohamed, père d’Assiatou.

Lorsqu’un enfant va à l’école en sachant qu’il aura à manger, cela fait une grande différence. Non seulement cela le motive à être ponctuel, mais cela lui donne aussi la force physique de suivre les cours correctement et d’apprendre dans de meilleures conditions. Ici, les familles peinent à assurer deux repas par jour. Grâce à ce projet, les élèves de cette école peuvent manger.

« La cantine a changé ma vie car je sais maintenant que ma fille mange à l’école et qu’elle arrive à apprendre ! »

Mohamed, père d’Assiatou.

Mohamed encourage la poursuite de ce projet afin que tous les parents inscrivent leurs enfants à l’école. L’éducation est primordiale, surtout dans les conditions de pauvreté et de guerre auxquelles les populations sont confrontées.

Aminata, 12 ans, élève

Aminata fréquente également la cantine scolaire de l’école. Aujourd’hui, elle aime venir à l’école car elle sait qu’elle peut manger à sa faim. Ses parents ont également l’esprit plus tranquille. L’année prochaine, elle passera en 7ème année et ses frères iront également à l’école. Ils pourront aussi bénéficier de la cantine scolaire.

« J’aime beaucoup l’école. L’école m’a aidé à savoir m’exprimer et à écrire. Grâce à l’école, je serai un jour indépendante. »

Aminata.

Aminata adore voir voler les avions dans le ciel. Plus tard, elle souhaiterait devenir pilote de l’armée de l’air.

Fatoumata, mère d’aminata

Fatoumata, maman d’Aminata travaille comme sage-femme à l’hôpital. Elle soutient le projet de cantine scolaire en tant que maman. Il arrive que les enfants de la communauté rentrent de l’école et ne trouvent rien à manger à la maison. Le fait de pouvoir prendre un repas à l’école est donc extrêmement bénéfique. Pour Fatoumata, ce projet facilite l’apprentissage des enfants et allège également la charge financière des familles.

« Je crois fermement à l’importance de l’éducation des filles, comme le dit le proverbe : quand une fille étudie, c’est tout un pays qui étudie ! »

Fatoumata, mère d’Aminata.

La cantine scolaire présente de nombreux avantages. D’une part, tous les enfants y mangent ensemble, sans distinction entre les plus pauvres et les plus riches. Lorsque les enfants partagent leur repas, elles et ils sont heureux·ses. D’autre part, cette initiative peut également changer la vie des enfants car certains d’entre eux, faute de nourriture, se tournaient vers la délinquance ou la mendicité pour survivre.

Sidy barka baby, chargée des cantines scolaires

En raison du contexte sécuritaire, 22 % des écoles ont été fermées, principalement dans la région de Gao. C’est dans ce contexte que Plan International a appuyé la mise en œuvre d’un projet de cantines scolaires. Le contexte sécuritaire a entraîné des déplacements de populations et la fermeture de plusieurs écoles, privant ainsi les enfants de leur éducation. Le projet de cantine scolaire, financé par Plan International, soutient cinq écoles dans la région de Gao en fournissant des repas chauds, des infrastructures et du matériel de cuisine.

« Le projet de cantine scolaire visait initialement à soutenir 2 310 élèves, mais nous soutenons actuellement 4 005 élèves dans l’ensemble des écoles ».

Sidy Barka Baby.

L’objectif de Plan International est d’augmenter la fréquentation scolaire des enfants. Pour la mise en œuvre de ce projet, Plan International a collaboré avec des partenaires locaux, les autorités locales et les mairies.

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