Lita, jeune Cambodgienne de17 ans, subissait régulièrement les insultes de ses voisins lorsqu’elle se rendait à l’école, simplement parce qu’elle avait refusé d’abandonner ses études. Mais ce qui était encore plus douloureux, c’était les critiques de ses parents et des membres de sa famille. Jusqu’à ce qu’elle gagne en confiance et détermination.

Stigmatisée parce qu’elle poursuit ses études

Pendant 3 ans, elle a entendu les commentaires négatifs et les fausses accusations de ses parents après avoir refusé d’abandonner l’école. « Ils disaient que je leur mentais et que, plutôt que d’aller à l’école, je voyais un garçon », raconte Lita. « J’étais déçue et blessée. »

Lita raconte qu’elle était aussi stigmatisée si elle suivait des cours du soir. Au point qu’elle n’avait pas envie de rentrer chez elle.

« Mes parents voulaient que j’arrête mes études et que j’épouse un garçon du village.  Ils me donnaient en exemple ma sœur aînée qui gagnait de l’argent. Je pensais qu’ils ne m’aimaient pas. 

Lita a essayé de leur parler, mais ils ne l’écoutaient pas. Elle leur ai même suggéré de la suivre pour vérifier ce qu’elle faisait. Sans résultat !

Grâce au programme Girls lead de Plan International, elle apprend à défendre ses positions

Finalement, Lita a décidé d’aller vivre en ville chez sa tante pour pouvoir poursuivre ses études au lycée.

C’est là qu’elle a découvert, en 2021, un club d’enfants créé avec le soutien du programme Girls Lead de Plan International. Ce programme vise à donner aux filles, aux garçons et aux jeunes âgé·es de 12 à 24 ans les moyens de promouvoir le progrès social et l’égalité de genre.

Alors que Lita était timide et réservée, le club lui a donné confiance en elle, ce qui l’a encouragée notamment à exposer les difficultés qu’elle rencontrait avec ses parents.

« L’animatrice du club des enfants a pris en compte mon problème et a demandé le soutien de la personne de référence du Comité pour les femmes et les enfants », explique Lita. « Elle a parlé à mes parents et leur a expliqué l’importance de l’éducation. Mes parents l’ont écoutée et n’ont rien dit. »

Mais lorsque, dans le cadre du club d’enfants, Lita a écrit et mis en scène une pièce de théâtre basée sur son histoire, ses parents sont venus assister à la réprésentation.  Ce qui les a aidés à comprendre le point de vue de leur fille. Aujourd’hui, ils acceptent le désir de Lita de poursuivre ses études et de continuer à fréquenter le club d’enfants.

Les filles ne doivent pas mettre de limites à leurs rêves

De son côté, Lita dit qu’elle s’explique mieux le comportement de ses parents, réalisant qu’ils étaient inquiets pour sa sécurité et qu’ils ne voulaient pas qu’il lui arrive malheur.

« Je les comprends maintenant, mais ils auraient dû me dire la vérité et ne pas me culpabiliser. J’étais en colère contre eux, mais aujourd’hui, je leur suis reconnaissante car ils m’ont rendue encore plus forte. » raconte Lita qui a pour ambition de devenir médecin.

Lita affirme que le programme Girls Lead a changé sa vie et qu’elle est aujourd’hui beaucoup plus confiante et déterminée à atteindre ses objectifs.

« J’encourage toutes les filles à ne pas mettre de limite à leurs rêves et à travailler dur pour les réaliser »

a propos du programme

Plan International a mis en œuvre le programme quinquennal « Girls Lead » qui vise à donner aux filles et aux jeunes femmes les moyens d’apprendre, de partager, de créer et de diriger pour obtenir l’égalité de genre au Cambodge ». Et ce, dans 3 provinces, Siem Reap, Stung Treng et Ratanakiri, de mars 2018 à février 2023.

Le programme dote les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que les adolescents et les jeunes hommes, de compétences en matière d’autonomisation et de leadership, de citoyenneté active et de partenariats civiques. En utilisant l’énergie, les contacts et les ressources des jeunes pour transformer des relations de pouvoir inégales, Plan International aide les jeunes à façonner leur propre vie et celles leurs communautés.

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