Au Mali, pays d’Afrique de l’Ouest, 16 % des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 54 % avant l’âge de 18 ans. La pauvreté, l’inégalité entre les sexes et la croyance que les filles sont en quelque sorte inférieures aux garçons sont les principaux facteurs à l’origine de cette tendance, qui fait de ce pays l’un des plus pauvres du monde.

Pour Mariam, 18 ans et mère d’une petite fille de deux ans, l’éducation a été gravement perturbée après avoir été forcée à un mariage précoce alors qu’elle n’avait que 15 ans. Aujourd’hui, elle a repris ses études et est déterminée à terminer son cycle secondaire.

AU Mali, le mariage des enfants est un problème permanent pour les filles

Certains parents marient leurs filles à un jeune âge pour leur donner ce qu’ils pensent être une meilleure vie, réduire leur charge économique et leur permettre d’exiger une dot plus élevée. Cette pratique continue de promouvoir la croyance selon laquelle les filles sont la propriété de leur mari. Or, le mariage précoce a des conséquences désastreuses pour les filles, notamment des grossesses précoces et l’abandon de l’école, ce qui compromet gravement les chances des femmes de mener une vie productive et épanouie.

L’éducation à la santé et aux droits sexuels et reproductifs est essentiel au développement des jeunes. Pourtant de nombreux adolescent·es se débrouillent avec des informations inexactes concernant leur santé sexuelle, un accès insuffisant aux services de santé et des normes sexistes néfastes qui empêchent les filles de décider pour elle-même.

Le témoignage de mariam

« J’ai été donnée en mariage à l’âge de 15 ans. Je ne connaissais pas mon mari, personne ne m’a demandé mon avis. J’ai dû redoubler deux classes parce que je devais aider mes parents dans les champs. J’ai fini par abandonner l’école »

Mariam.

Déterminée à reprendre ses études, Mariam s’est adressée à son conseiller municipal de sa communauté pour lui demander de l’aider pour retourner à l’école. Le conseiller municipal décide alors d’évoquer le cas de Mariam lors d’une réunion de plaidoyer organisée par le projet « Break Free » de Plan International. Grâce à l’appui du conseil municipal et d’autres personnes influentes de la communauté dont le directeur de l’école, la famille et la belle-famille de Mariam ont finalement accepté qu’elle retourne à l’école.

Le problème des mariages d’enfants est très répandu dans la communauté. Lorsque nous parvenons à maintenir les filles à l’école, c’est vraiment une bonne chose. Personnellement, j’autorise même les filles qui ont des enfants à les amener avec elles pour qu’elles puissent les allaiter

M. Diawara, directeur de l’école.

Mariam espère maintenant passer son diplôme et poursuivre ses études secondaires supérieures, malgré les difficultés qu’elle rencontre en tant que jeune mère. Elle est également déterminée à lutter contre les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés.

PLan International se mobilise contre les mariages précoces et forcés !

Séances de sensibilisation au Malawi

Pour aider les jeunes comme Mariam à accéder à le droit à l’éducation et leur droit à la santé, notamment à leurs droits sexuels et reproductifs, Plan International conduit le projet « Break Free ». Ce projet est mis en œuvre au Mali mais également au Burkina Faso, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Mozambique, au Niger, au Soudan et en Zambie.

En travaillant avec des groupes de jeunes, des bénévoles de la communauté, des enseignant·es, des groupes de femmes et des professionnel∙les de la santé, Plan International mène des campagnes de sensibilisation et des actions de plaidoyer pour lutter contre le mariage des enfants, les grossesses chez les adolescentes, les mutilations génitales féminines et d’autres pratiques néfastes, auprès des filles et des dirigeant∙es de la communauté. Au Mali, 12 225 filles comme Mariam ont pu être accompagnées.

Plan International fait également pression sur les responsables gouvernementaux et les décideur∙euses politiques pour les sensibiliser aux droits des filles aux services de santé sexuelle et reproductive, tout en les encourageant à prendre des mesures pour s’assurer que les filles qui ont abandonné l’école puissent retourner à l’école.

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