Dans la nuit du jeudi 14 mars au vendredi 15 mars, un violent cyclone, un des plus meurtrier en Afrique australe, a frappé le Mozambique puis le Zimbabwe et le Malawi. La catastrophe a fait plus de 1 000 morts et on dénombre pour l’instant une centaine de disparus. Près de 2 millions de personnes sont désormais affectées et le risque d’épidémies augmente au fil des heures. 271 cas de choléra ont été enregistrés. L’ONG Plan International présente dans la zone depuis plus de 10 ans a pu immédiatement secourir les victimes. Mais le bilan est lourd : 1,6 million d’enfants ont besoin d’aide humanitaire.

Le Mozambique a de nouveau été touché jeudi dernier par un violent cyclone. 6 semaines après avoir été frappé par Idai, le cyclone Kenneth a dévasté une partie de la province du Cabo Delgado, dans l’extrême-nord du pays, provoquant la mort d’au moins 9 personnes et la destruction de nombreux villages.

9 zones affectées dans la région du Cabo Delgado et 5 à Nampula ont été identifiées.

163 000 personnes sont touchées par le cyclone, plus de 29 550 maisons ont été détruites. Des inondations et des glissements de terrain sont attendus. Au moins 30 000 personnes ont été évacuées des zones à haut risque et les écoles situées sur le chemin du cyclone ont été fermées. Le gouvernement mozambicain prépare les écoles pour accueillir les personnes déplacées.

Les besoins immédiats sont de trouver des abris et d’approvisionnier les populations en nourriture et en eau.

Nos équipes ont été déployées dans les régions touchées par le cyclone Kenneth, au nord du Mozambique, pour répondre et réaliser une évaluation rapide des besoins.

Les équipes de Plan International sur le terrain et les enfants parrainé·e·s n’ont pas été touché·e·s et sont en sécurité.

La catastrophe météorologique la plus violente de l’hémisphère sud

Le cyclone Idai est le plus puissant survenu en Afrique australe depuis 2000. Selon le dernier bilan, 780 personnes sont mortes et des centaines sont portées disparues. Les dégâts matériels sont colossaux, des maisons et des écoles sont détruites. Les champs agricoles et le petit bétail ont été dévastés.

Près de 2 millions de personnes sont affectées par la catastrophe, la moitié sont des enfants.

Les secouristes redoublent d’efforts pour sauver le maximum de vies mais l’acheminement de l’aide est limité car il y a de l’eau partout. Certaines personnes sont toujours réfugiées dans des arbres et sur des toits.

Les équipes de Plan International, en collaboration avec leurs partenaires locaux, recherchent des personnes encore disparues et celles échouées dans l’eau ou sur les toits. 800 personnes ont déjà été secourues lors d’une opération de sauvetage menée par Plan International.

Quel bilan par pays ?

Selon les données du recensement, on estime que 48 % des personnes touchées sont des enfants et 52 % sont des femmes.

« Notre préoccupation immédiate concerne les femmes et les enfants qui sont désormais coupé·e·s de l’assistance en raison des dégâts qui ont affecté la plupart des routes et ont rendu impossible l’acheminement », déclare Angela Muriithi, directrice de Plan International au Zimbabwe.

Les actions de Plan International

Forte de sa présence sur place depuis plus de 10 ans au Mozambique et plus de 20 ans au Zimbabwe et Malawi, l’ONG Plan International est intervenue tout de suite pour aider les victimes touchées par cette tragédie. Elle travaille avec les gouvernements nationaux et les autres organisations humanitaires.

Plan International a distribué :

Du matériel est parti en avion de Lyon pour Beira, la troisième plus grande ville du Mozambique, dévastée par le cyclone et les innondations. Plan International a fourni des bâches pour aider la population à construire des abris.

En tant qu’organisation de protection de l’enfance, Plan International met l’accent sur la sécurité et les besoins des enfants, notamment des filles et des jeunes femmes, des femmes enceintes et mères allaitantes. 

En situation d’urgence, les enfants, surtout les filles, plus vulnérables, sont les plus exposé·e·s au dangers comme le risque de maladies, de violences physiques et sexuelles, de traite et d’exploitation, de mariages forcés, de déscolarisation, de discriminations… Pour les protéger, nous prenons en compte leurs besoins spécifiques et immédiats. 

« Le Mozambique fait déjà partie des 10 pays du monde où le taux de mariage des enfants est le plus élevé – environ 48 % des filles sont mariées avant leur 18 ans », déclare Anne Hoff, directrice de Plan International au Mozambique.

Les écoles servent de refuge

Face aux milliers de familles qui ont perdu leur maison, les écoles et les églises sont devenues des abris de fortune.

Les écoles peinent à dispenser des cours à ses élèves. La plupart des enfants sont déscolarisés.

Plan International fournira dès que possible « des kits d’école » aux enfants pour qu’ils reprennent leurs études.

« Nous disposons dans l’école de quelques pièces supplémentaires pour le programme d’alimentation scolaire, une cuisine et un débarras qui sont actuellement vides. Ainsi, ces pièces servent à stocker les affaires de la famille et à servir de cuisine, tandis que les gens dorment dans les salles de classe », raconte M. Tapani, directeur d’école.

Les conditions de vie dans les camps où se sont réfugiées les familles sont désastreuses et ce sont les plus vulnérables – les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les malades – qui risquent le plus de contracter des maladies en raison de conditions de vie malsaines. Les filles et les femmes manquent d’intimité et courent le risque d’être abusées.

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